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Festival à la maison : Toutes nos recommandations culturelles de la semaine #1

  • Léa André-Sarreau
  • 2020-03-20

Qui a dit que le confinement était synonyme d’ennui? Tous les jours, la rédaction de TROISCOULEURS vous propose une sélection du meilleur de la culture, accessible depuis chez soi, pour toute la famille pendant la crise du Coronavirus. Une comédie policière de Stanley Donen, un court-métrage sensible de Sébastien Lifschitz, une archive touchante de Jean Seberg: alors que cette première semaine de huis clos collectif touche à sa fin, petit tour d’horizon des pépites qu’on a récoltées pour vous.

Notre Top Films (à retrouver en intégralité ici) 

Vénus Beauté (institut) de Tonie Marshall

Proche de la naïveté grave d’un Jacques Demy et de la sensualité froide de Chantal Akerman, cette comédie de moeurs (César de la meilleure réalisation en 1999) raconte le quotidien d’Angèle (Nathalie Baye), une esthéticienne qui séduit des hommes pour fuir la peur paralysante de l’amour. Un chassé-croisé acide et tendre, parabole sur la peur de vieillir et l’abandon, à revoir sur Arte jusqu’au 22 mars.

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L’Année des treize lunes de Rainer W. Fassbinder

Ce film queer, à la fois doux et radical, nous balade, au détour de décors beaux, colorés, inquiétants où déambulent des silhouettes filmées avec un subtil érotisme, dans le passé tumultueux d’Edwina, femme trans rejetée par son entourage qui trouve le réconfort auprès d’une prostituée. C’est magnifique et crépusculaire, comme souvent chez Fassbinder, et à voir sur MUBI (cliquez ici) ou en VOD sur le site de la Cinetek.

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Charade de Stanley Donen

Moins mièvre qu’il n’en a l’air, ce policier porté par Audrey Hepburn et Cary Grant se joue avec humour des codes du film noir par le biais d’une mise en scène sophistiquée. Et nous rappelle à quel point Stanley Donen, auteur de comédies musicales aussi cultes et enlevées que Chantons sous la pluie, sait comme peu d’autres mouvoir les corps de ses personnages, enlisés dans de nombreux rebondissements, mais aussi dans les filets de leurs propres sentiments. A voir en ligne juste ici.

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The Ballad of Genesis and Lady Jaye de Marie Losier

Avec sa Bolex 16 mm, l’artiste et cinéaste Marie Losier tire le portrait fantasque du couple formé par la chanteuse, performeuse et autrice britannique trans Genesis P-Orridge et Lady Jaye, décédée avant que le film ne soit achevé. Enivrées par la force de leur amour, les deux femmes avaient décidé d’entamer une mue physique afin d’avoir exactement la même apparence, dans l’idée de devenir un être unique — projet que Genesis poursuivra seule, pour honorer la mémoire de sa compagne. Vous pouvez louer le film sur le site de Tënk.

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Notre Top Court-métrages (à retrouver en intégralité juste ici)

Next Floor de Denis Villeneuve

Dans ce huis-clos baroque (et presque muet) aux airs de science-fiction, des hôtes engloutissent leurs repas tandis que des étages s’effondrent sous le poids de leur gloutonnerie…Denis Villeneuve dresse le portrait d’une bourgeoisie opulente, grâce à des cadres aux couleurs ternes finement composés – on y décèle déjà la précision et le côté clinique de sa mise en scène. A voir ci-dessous!

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Il faut que je l’aime de Sébastien Lifschitz

Dans ce court-métrage réalisé en 1994, le cinéaste français Sébastien Lifschitz créé une fiction expérimentale audacieuse autour de l’introspection et du deuil amoureux, narrant l’histoire de Juliette (Valérie Mréjen), une jeune femme envahie par ses souvenirs, submergée par les paroles de sa mère et de son ex-amant entendues en voix-off. Le film est disponible sur la plateforme Brefcinéma. Pour le regarder, suivez ce lien.

The Big Shave de Martin Scorsese

À la fois dérangeant et fascinant, ce court-métrage réalisé en 1967 nous immisce dans la salle de bain d’un new-yorkais, dont le banal rituel de rasage vire au bain de sang : avec la lame de son rasoir, l’homme commence à couper tout son visage, au point de remplir la baignoire d’hémoglobine…A voir ci-dessous! 

 

Doodlebug de Christopher Nolan

Ce court-métrage paranoïaque en noir et blanc raconte l’histoire d’un jeune homme qui, confiné à l’intérieur d’un petit appart, bascule sous nos yeux dans la folie pure. Jouant à fond sur l’isolation de son personnage (en témoigne ce court passage où le téléphone fixe est noyé dans un vase rempli d’eau), Nolan use de distorsions optiques pour mieux nous plonger dans cette chasse plus mentale que physique, dans le décor d’un petit espace à l’atmosphère suffocante. A voir juste ici.

Plaisir d’Iran d’Agnès Varda 

Sensuel et malicieux, ce court-métrage peu connu de la grande Agnès Varda est à voir, à revoir, à re-re-voir sans modération juste ici.

Notre Top Archives (à retrouver en intégralité ici)

Isabelle Huppert analyse son rôle complexe dans Violette Nozière 

Isabelle Huppert fêtait ses 67 ans cette semaine! Pour l’occasion, on a retrouvé cette savoureuse archive de 1978 dans laquelle la jeune actrice parlait de son rôle inoubliable et troublant dans Violette Nozière de Claude Chabrol au Festival de Cannes. A revoir juste ici !

Bow Up fait un flash-back sur la filmo dr Luchino Visconti 

Plus ludique qu’un cours magistral, plus interactif qu’un dico, moins scolaire qu’une encyclopédie, l’émission incontournable d’Arte, Blow Up, nous aide (en 12 minutes chrono, qui dit mieux) à potasser la filmo d’un grand réalisateur italien, figure de proue du néoréalisme : Luchino Visconti, disparu le 17 mars 1976. Notre article est à lire juste ici !

 

Une interview en attendant de découvrir Benedetta

Alors qu’il a achevé il y a quelques mois le tournage du très attendu Benedetta, on vous propose de revoir cette interview dans laquelle Paul Verhoeven, accompagné par ses acteurs Michael Douglas et Sharon Stone, aborde le thème de la sexualité, omniprésent dans Basic Instinct. A lire juste ici.

Jean Seberg sur la Croisette en 1965

Dans cette archive de l’INA qui révèle la douceur mais aussi la lucidité tourmentée d’une actrice très consciente des dérives de son métier, Jean Seberg confie : « Nous les comédiens, nous portons toujours un masque, tout le temps ». A voir ci-dessous!

 

Notre Top Podcast (à retrouver en intégralité juste ici)

Marjane Satrapi déroule sa playlist musicale pour France Inter 

Dans le juke-box de Marjane Satrapi, il y a Thelma Houston et son Don’t leave me this way, un morceau à la sensualité funk ; la voix caverneuse de Tom Waits dont la réalisatrice admire la présence scénique animale ; mais aussi Self conscious over you de The Outcasts, pour les riffs de guitare qui guident le corps.

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François Truffaut évoque l’affaire Malraux et Mai 68

Il n’était pas militant de parti et ne votait pas, mais François Truffaut pratiquait bel et bien une forme de politique grâce à des actions liées au septième art. Un âme contestatrice que ce podcast riche et didactique retrace en quelques épisodes fondateurs, qui illustrent parfaitement ce dicton du réalisateur: « Le cinéma est un acte social ». 

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Quatre séries à binge-watcher pour contre le « male gaze »

Girls, I Love Dick, Fleabag, La Servante écarlate: sur les conseils d’Iris Brey, universitaire et spécialiste de la représentation du genre à l’écran,quelques séries à dévorer qui proposent des expériences de female gaze -parce que la sororité ne souffre pas du confinement.

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L’année 1961 au prisme du cinéma

West Side Story, Les Désaxés, Viridiana : en compagnie d’Esther Brejon (journaliste pour OCS Story et Revus & Corrigés), ce podcast de France Culture analyse l’année 1961, à travers l’exemple de quelques films majeurs, symptomatiques d’une décennie pleine de mutations.

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Maurice Pialat raconte le tournage de sa série La Maison des Bois

En 1980, à l’occasion de sa rediffusion sur TF1, Maurice Pialat évoquait dans l’émission culte Le cinéma des cinéastes la genèse de cette oeuvre fondatrice, chronique bouleversante de la Première Guerre mondiale perçue à hauteur d’enfant.

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