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La liste du jour : les 30 films préférés de Bong Joon Ho

  • Léa André-Sarreau
  • 2020-02-07

Que regarde secrètement le réalisateur de Parasite le samedi soir dans son home cinéma? Réponse avec le top 30 de ses films incontournables publiés par Indiewire. 

À force de vous parler des (très bons) goûts cinéphiles de Bong Joon Ho, on aurait presque l’impression de le connaître par coeur, un peu comme un voisin de palier avec qui on pourrait débattre le dimanche matin dans l’ascenseur des derniers films vus. Après son Top 10 de la collection Criterion et la sélection des cinq films ayant inspiré Parasite, on l’aura compris : le cinéaste sud-coréen cultive l’éclectisme, naviguant en eaux troubles entre la Nouvelle Vague française (Les 400 coups de François Truffaut) l’humour noir corrosif des frères Coen (Fargo), la violence des rapports de classe disséqués par les maîtres sud-coréens et nippons (La Servante de Kim Ki-young, Intentions of Murder de Shōhei Imamura) ou encore la descente aux enfer dans le Sud poisseux et raciste des Etats-Unis (Délivrance de John Boorman). À côté de ces références plutôt classiques, on a voulu faire le tour des pépites les plus inattendues que Bong Joon Ho a confié adorer à IndieWire dans cette liste de ses 30 films préférés.

À la première place du podium : Fanny et Alexandre, la fresque existentielle d’Ingmar Bergman largement inspirée de son enfance traumatisante, au cours de laquelle il a subit les violences d’un beau-père et évêque tyrannique. Honnêtement, le choix ne nous étonne qu’à moitié, les deux cinéastes ayant une obsession commune : les secrets familiaux mortifères, les inconscients sociaux qui enserrent les individus. Pour cette même raison, on n’est pas tellement surpris de trouver Life is sweet de Mike Leigh. Comme dans Parasite, le film de Mike Leigh explore avec un ton tragi-comique les déboires d’une famille de la classe ouvrière dans la banlieue nord de Londres.

Sinon, on est assez contents de savoir que Bong Joon-ho aime aussi les superproductions qui cachent des paraboles sur le pouvoir : il a pleuré devant les tempêtes de sable bibliques de Mad Max : Fury Road de George Miller (c’est certainement son côté ultra-sensible). Mais aussi qu’il donne son assentiment à Nashville de Robert Altman (et ça, ça nous conforte dans l’idée que c’est un splendide film sur la mythologie de la country et ses rêves déchus). Sachez aussi que son Wes Anderson de coeur, c’est Rushmore (Jason Schwartzman for ever), et qu’il adoube aussi à très juste titre Kelly Reichardt (Wendy et Lucy) et le dernier polar organique et fiévreux des frères SafdieUncut Gems. 

 

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