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5 master classes à (re)voir d’urgence
- Trois Couleurs
- 2020-06-10
Une master class, c’est souvent l’occasion pour des cinéastes ou chefs-opérateurs de revenir aux sources d’un travail, de se laisser aller à la confidence, de citer des références pas forcément évidentes ou d’expliquer des concepts un peu plus techniques qui éclairent d’un jour nouveau leurs œuvres.
Une master class, c’est souvent l’occasion pour des cinéastes ou chefs-opérateurs de revenir aux sources d’un travail, de se laisser aller à la confidence, de citer des références pas forcément évidentes ou d’expliquer des concepts un peu plus techniques qui éclairent d’un jour nouveau leurs œuvres. Aujourd’hui, on vous propose d’en (re)découvrir 5, qu’on trouve particulièrement intéressantes (parfois aussi très touchantes).
James Gray à la Cinémathèque française
L’année dernière, alors qu’il était invité par la Cinémathèque française à l’occasion d’une rétrospective et de la sortie de son épopée spatiale Ad Astra, le cinéaste américain a dévoilé une facette bien plus drôle que ne le laissent penser ses films, souvent axés sur la solitude. À propos de son beau drame new-yorkais Two Lovers, avec Joaquin Phoenix, il a glissé, non sans ironie : « Je pensais vraiment que c’était drôle ! Mais c’est vrai que si dans les vingt premières secondes d’un film, il y a un type qui veut se suicider, ça plombe un peu l’ambiance… » Pour lire plus en détails le contenu de la master-class, suivez ce lien.
Claire Mathon interrogée par L’École Louis Lumière
En plein confinement, la géniale chef-op de Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma et Atlantique de Mati Diop a accepté de répondre par écran, depuis chez elle, aux questions des étudiants de l’École Louis Lumière, dont elle est sortie diplômée en 1998. Elle évoque notamment ses références dans l’histoire de l’art, son rapport au numérique… Pour lire plus en détails le contenu de la master-class, suivez ce lien.
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John Carpenter au Festival de Cannes 2019
Le 15 mai 2019, pour l’ouverture de la 51e Quinzaine des réalisateurs de Cannes qui lui a décerné un Carrosse d’or, le maître de l’horreur s’est longuement entretenu avec les cinéastes français Yann Gonzalez et Katell Quillévéré, évoquant aussi bien son rapport compliqué à l’industrie hollywoodienne que ses souvenirs d’enfance : «Quand j’étais petit, j’adorais les films de monstres. Malheureusement on n’en voit plus tellement aujourd’hui, on voit surtout des films de super-héros », regrettait celui qui, à 72 ans, n’a pourtant rien d’un papi geignard et passéiste (il est fan des jeux-vidéos et des matchs de la NBA). Pour lire notre compte-rendu en intégralité, suivez ce lien.
Brian De Palma à la Cinémathèque française
Lucian Pintilie, à propos du film Le Chêne (à voir gratuitement grâce à mk2 Curiosity)
En 1992, Lucian Pintilie, grande figure du cinéma roumain, retourne dans son pays natal après 17 ans de censure et un exil forcé en France pour tourner Le Chêne. Cette fresque amère et drolatique, à la fois désespérée et pleine d’humour noir, raconte le destin de Nela, fille d’un ancien colonel de la Securitate tout juste décédé, qui quitte Bucarest pour entreprendre un voyage à travers ce pays tout juste sorti de la dictature, encore ravagé par l’autoritarisme. Devenue enseignante, elle fait la connaissance d’un jeune chirurgien qui a décidé d’opposer à l’absurdité du monde un rire sardonique…La genèse passionnante de ce film, mal-aimé à sa sortie, boudé par les journalistes au Festival de Cannes, est à redécouvrir dans cette leçon de cinéma exceptionnelle donnée par Lucian Pintilie, au cours de laquelle le cinéaste évoque son engagement politique, la façon dont son œuvre est habitée par la période houleuse du régime communiste liberticide de Ceaucescu, mais aussi sa vision de la mise en scène épurée et son sens des dialogues décalés.
Image : Capture de la master class de John Carpenter au Festival de Cannes