3 expos en régions qu’on vous recommande en ce moment

Des formes sensuelles et carnavalesques, la fantaisie de Marie Losier… On conseille trois expos à découvrir en région dès le mois de mars 2025.


Clemen Parrocchetti, Lamento del sesso [Lamentation du sexe], 1974 © photographie : Andrea Rossetti – Courtesy Chert Lüdde, Berlin – Archivio Clemen Parrocchetti, Borgo Adorno
Clemen Parrocchetti, Lamento del sesso [Lamentation du sexe], 1974 © photographie : Andrea Rossetti – Courtesy Chert Lüdde, Berlin – Archivio Clemen Parrocchetti, Borgo Adorno

CLEMEN PARROCCHETTI

D’énormes lèvres rose vif qui sortent des murs ; d’autres, couleur chair, ficelées en sandwich sur un podium. Tissées, cousues, découpées dans du textile, les sculptures de l’artiste italienne Clemen Parrocchetti – exposée pour la première fois en France – sont d’une sensualité déconcertante. Ces formes déclinent à outrance les attributs féminins aussi sexualisés que tabous. Un retournement des stigmates percutant et carnavalesque. 

« Dévorer la vie », au 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine (Metz), du 14 mars au 17 août

Marie Losier, vue de l’exposition « Hooky wooky », 2025  © Jean-Christophe Lett – Entre Peaux Transpalette
Marie Losier, vue de l’exposition « Hooky wooky », 2025 © Jean-Christophe Lett – Entre Peaux Transpalette

MARIE LOSIER

Marie Losier Coiffés d’entonnoirs ou d’une perruque en guimauve, tartinés de gâteaux à la crème ou peinturlurés de couleurs vives, les portraits loufoques que Marie Losier (dont le documentaire Peaches Goes Bananas est sorti en salles en mars) fait de ses proches, en photo, en vidéo ou en dessin, ont quelque chose de l’ordre du cabaret. L’artiste transforme les corps pour mieux faire briller la singularité de chacun, comme pour atteindre une forme de vérité par le travestissement.

« Hooky wooky », au Transpalette (Bourges), jusqu’au 31 août

A LIRE AUSSI Marie Losier : « Notre amitié avec Peaches a été instantanée. C’est par là que le film a commencé. »

Euridice Zaituna Kala,
vue de l'exposition « Daylighting, mais c’est l’eau qui parle », 2025 © 2025 ADAGP Paris – La Criée, Rennes.
photographie : Aurélien Mole
Euridice Zaituna Kala, vue de l’exposition « Daylighting, mais c’est l’eau qui parle », 2025 © 2025 ADAGP Paris – La Criée, Rennes. photographie : Aurélien Mole

EURIDICE ZAITUNA KALA

Une ville est aussi bien une construction qu’un effacement. À Rennes, l’installation de l’artiste-­enseignante mozambicaine Euridice Kaituna Kala offre un contre-portrait des lieux. On y perçoit les résurgences du fleuve qui a été enfoui sous le bitume, de la langue locale qui a été noyautée par le français, des plantes endémiques qui ont été décimées au profit de l’industrie. Euridice Zaituna Kala porte ici la voix de nombreuses luttes qu’elle relie à sa propre histoire et à celle de Rennes. 

« Daylighting, mais c’est l’eau qui parle », à La Criée (Rennes), jusqu’au 27 avril