Charlie Chaplin, Jacques Demy, Robert Wiene… Ils sont au programme de mk2 Curiosity cette semaine

Du 31 décembre au 6 janvier, on se perd dans les clairs obscurs du Cabinet du Docteur Caligari de Robert Wiene, on se vautre dans La Luxure avec Jacques Demy, on explore la période First National de Charlie Chaplin, on fuit les conventions avec la romance lesbienne sur fond de lutte des classes El Niño Pez, et enfin on découvre un film d’animation exigeant avec Les Enfants de la pluie de Philippe Leclerc.

Le Cabinet du Docteur Caligari (1920) de Robert Wiene

Il y a tout le cinéma expressionniste allemand dans Le Cabinet du Docteur Caligari de Robert Wiene, ça pourrait même en être le manifeste : les clair obscurs nets et tranchants, l’architecture anguleuse et tourmentée, l’atmosphère labyrinthique inquiétante… Ce film muet autour d’un docteur barge, qui exhibe un somnambule devin dans une fête foraine, et dirige un asile psychiatrique marquera tous les foufous du cinéma, de Brian De Palma avec Phantom of The Paradise aux cauchemars de David Lynch.

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La Luxure (1962) de Jacques Demy

« Je pensais, comme beaucoup d’enfants, que le péché de luxure venait du luxe et, à partir de là, sont apparus des souvenirs personnels… » C’est comme ça que Jacques Demy résumait ce court métrage, segment du film Les Sept péchés capitaux qui invitait sept cinéastes (Godard, Chabrol, Molinaro…) à donner leur interprétation des dits péchés. Avec malice, le cinéaste y met scène deux artistes se rappelant les gamins qu’ils étaient, s’étonnant avec le recul de ce qu’ils imaginaient de l’enfer et des peintures qu’en faisait Jérôme Bosch.

El Niño Pez de Lucia Puenzo

La réalisatrice du remarqué XXY (2007) imagine la romance entre une adolescente argentine issu d’un milieu bourgeois et une fille émigrée paraguayenne, employée dans sa maison cossue. Les deux filles veulent fuir Buenos Aires mais un événement va les en empêcher… De la romance sur fond de lutte des classes au thriller sombre, le film étonne et séduit surtout pour ses accents oniriques.

Trois courts de Charlie Chaplin époque « First National »

Lorsque son contrat avec le studio américain Mutual se termine en 1917, Charlie Chaplin voit sa popularité à son apogée – même s’il est souvent critiqué par la presse pour sa non-participation à la première guerre mondiale, et pour ses cachets faramineux. Avec une volonté de prendre son temps pour faire ses films et d’avoir plus d’indépendance artistique, il signe avec l’association de salles de cinéma First National Pictures grâce à laquelle il fait construire un nouveau et vaste studio près de Sunset Boulevard. Cela donnera lieu à plusieurs films courts qui inscriront Charlot au panthéon du cinéma parmi lesquels Une vie de chien (1918), décrit par le critique français Louis Delluc comme « la première œuvre d’art totale du cinéma ».

Les enfants de la pluie de Philippe Leclerc 

Le peuple des Pyross, adorateurs du soleil, craignent l’eau comme un signe de mort. Celui des Hydross ne peuvent vivre que dans un milieu aqueux et la chaleur change les siens en pierre. Les deux peuples sont ennemis et se livrent une guerre mais le jeune Skän, un Pyross, et Kallisto, une Hydross tombent malgré tout amoureux. Les kids seront portés par le souffle épique de ce Roméo et Juliette façon heroic fantasy réalisé par l’animateur Philippe Leclerc (La Reine soleil).

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Le programme du 31 décembre au 6 janvier