5 références cinéphiles de « L’Agent secret »

Kleber Mendonça Filho (« Les Bruits de Recife », « Bacurau ») insuffle dans » L’Agent secret », thriller grandiose situé dans le Brésil de 1977, et Prix de la Mise en Scène au dernier festival de Cannes, des références de tous genres. En voici cinq.


L'Agent secret
"Mais qui a tué Harry ?" d'Alfred Hitchcock © Swashbuckler Films

1. « Mais qui a tué Harry ? » d’Alfred Hitchcock (1955)

La première scène de L’Agent secret est un hommage direct à la scène d’ouverture de la comédie noire d’Hitchcock, dans laquelle un petit garçon découvrait le corps d’un homme. Kleber Mendonça Filho y ajoute une dose d’absurdité, une excellente manière de nous plonger dans la dictature du Brésil de 1977.

Les dents de la mer
© Universal Pictures

2. « Les Dents de la mer » de Steven Spielberg (1975)

Le film de Spielberg est mentionné par les personnages de L’Agent secret, notamment le fils de Marcelo, trop petit pour avoir le droit de le voir. Surtout, une jambe humaine est découverte dans un cadavre de requin, et cette histoire fantasmatique va occuper tous les esprits dans un mélange d’horreur brute et de fascination.

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La Malédiction
© Twentieth Century-Fox Productions

3. « La Malédiction » de Richard Donner (1976)

Ce film d’horreur est projeté dans le cinéma où travaille le beau-père de Marcelo. La Malédiction, comme L’Agent secret, enquête sur les origines d’un garçon et montre comment la violence du monde peut s’abattre sur des vies paisibles.

Lone Star
© Columbia Pictures

4. « Lone Star » de John Sayles (1996)

Kleber Mendonça revendique l’influence de ce brillant western, qui multiplie les allers-retours entre les époques pour faire émerger des secrets enfouis. Ce principe de superposition temporelle est au cœur de L’Agent secret, qui explore le Brésil des années 1970 depuis un point de vue présent.

Le Magnifique
© Films Ariane

5. « Le Magnifique » de Philippe de Broca (1973)

Sur l’écran du cinéma où travaille le beau-père de Marcelo, on reconnait la bande-annonce du Magnifique. Ce pastiche des films d’espionnage (avec Jean-Paul Belmondo) infuse L’Agent secret, qui joue lui aussi entre outrance visuelle, romantisme exacerbé, comédie et réalisme.

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