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« Louloute » : une introspection tendre

  • Quentin Grosset
  • 2021-08-12

Une prof de collège fait son introspection au fil de ses souvenirs d’adolescence. Le réalisateur d’"Artémis. Cœur d’artichaut" (2013) et des "Filles au Moyen Âge" (2016) recrée la Normandie des années 1980 dans ce film doux-amer.

Si les teen movies français des eighties à la façon du sucré La Boum ont la cote dans le cinéma hexagonal récent (Été 85 de François Ozon), Louloute d’Hubert Viel ne tire pas les mêmes fils nostalgiques. Certes, on y retrouve la même tendresse pour quelques fétiches (les publicités Cajoline, les coupes en brosse) et la même drôlerie des premières amours maladroites, des disputes entre frères et sœurs – des atmosphères dont le grain de la pellicule parvient à restituer la chaleur…

Mais il y a aussi de l’âpreté dans cette chronique de la vie rurale normande. Hubert Viel met Louloute adulte, prof de collège angoissée, face à ses souvenirs. Aux spectateurs de créer leurs propres liens entre le présent et ce passé réenvisagé par l’héroïne – où l’on se rend compte qu’entre ses parents ça n’allait pas, que son père agriculteur était soumis à des cadences folles… Dans ce versant introspectif remuant, le film se rapproche alors parfois du très beau Camille redouble (2012) de Noémie Lvovsky.

Louloute d’Hubert Viel, Tandem (1 h 28), sortie le 18 août

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