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Regardez « 17 avril 18h12 », court métrage confiné de Mathieu Cesar

  • Léa André-Sarreau
  • 2020-05-15

mk2 a proposé au photographe et cinéaste Mathieu Cesar de réaliser un film hors-série, pour accompagner notre concours du court métrage confiné. Découvrez 17 avril 18h12, sur le quotidien d’un homme mystérieux reclus au milieu des livres. 

Pour accompagner notre concours du court métrage confiné, mk2 a proposé au jeune photographe français -dont les clichés au noir et blanc très cinématographique ont fait le tour du monde- de réaliser un film hors série, en parallèle du concours. Voici 17 avril 18h12, un film à la lumière sculpturale et à l’esthétique minimaliste, sur le quotidien confiné d’un homme mystérieux reclus au milieu des livres.

Tourné pendant le confinement et monté à distance par un ami, 17 avril 18h12 est un huis clos intime et graphique, mais aussi le portrait apaisé d’un ermite moderne qui, ayant apprivoisé depuis longtemps sa solitude, semble vivre le confinement comme une renaissance artistique…

Pour voir le film, cliquez sur le player ci dessous, et retrouvez un entretien avec le réalisateur sous la vidéo.

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Comment est né le désir de tourner ce film?

Mathieu Cesar: Il y a dix ans, j’ai réalisé un petit court-métrage sur mon frère, qui est danseur, tourné sur le toit de l’Opéra de Paris. À l’époque, il a été sélectionné et diffusé dans tous les cinémas mk2. J’aimais l’idée de renouveler l’expérience dix ans après, autour d’un nouveau court-métrage fait de la même manière, c’est-à-dire seul, avec uniquement une caméra à la main et un être humain à filmer. C’était aussi symbolique, car c’est ce court-métrage qui m’a fait changer de métier : à l’époque, j’étais un jeune apprenti-coiffeur, et la projection de mon film a en quelque sorte défini les dix ans qui ont suivi.

Que symbolise ce grand lieu isolé, entre hangar et bibliothèque, où se situe le film?

Le film a été tourné dans la boutique de ma mère, située dans le Perche. Un endroit incroyable que je connais bien, que j’affectionne et qui héberge près de 500 000 livres sélectionnés par ma mère et mon beau-père, attendant de nouveaux lecteurs…C’est un lieu plein d’histoire, qui détient une force tant visuelle que littéraire, un décor de fiction parfait qui permet aussi de rendre hommage à mes parents, tout en cristallisant dans le temps un moment charnière, une expérience qui me permet aujourd’hui de regarder différemment le monde et la vie.

Qui est votre acteur principal, et que représente son personnage?

Frédéric Smektala, le héros de mon film, est un ami à moi que je connais depuis vingt ans. Il vit à la campagne à côté de chez moi, à deux kilomètres du lieu de tournage. Je voulais créer un projet avec lui depuis longtemps. Le noir et blanc m’a notamment permis d’appréhender mon acteur de la même façon que j’aborde les personnages de ma mythologie photographique…Nous avons également travaillé le texte ensemble avant de l’enregistrer sur mon iPhone. Il est né assez spontanément, porté par une vision commune du confinement et des réflexions qui en découlent.

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  • 17 avril 18h12
  • concours
  • court-métrage
  • festival à la maison
  • Mathieu César

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