
Au cabaret Les Moches, ballet, transformisme et strip-tease font partie du répertoire. Guidée par le danseur du Ballet de l’Opéra national de Paris Axel Ibot et la curatrice Carla-Vladya Subovici, cette bande compte bien mettre à exécution son mantra : « Continuer à peupler ce monde de poésie et de scandale. » Après le Cirque électrique ou la Ménagerie de Verre, ils enflamment la chapelle Reille avec leur aura irrévérencieuse.
Leur consœur drag-queen Sara Forever, finaliste de Drag Race France saison 2, livre un show tout aussi exubérant dans le jardin des Tuileries. Dans une performance entre comédie satirique et opéra rock, elle promet de dégainer costumes glamour, danses virtuoses et verve désopilante.
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Sur un ton plus sérieux, mais tout aussi militant, le collectif Jeanine Machine rend hommage aux pionniers des luttes LGBTQ avec Le Pédé. À travers un monologue déclamé dans l’espace public, Brice Lagenèbre retrace les luttes de l’histoire de la culture homosexuelle du xxe siècle et ses pionniers. Ce cours d’histoire queer performé traverse les émeutes de Stonewall à New York à la fin des années 1960 jusqu’aux premières actions collectives en France, la naissance d’Act Up, du FHAR (Front homosexuel d’action révolutionnaire) ou des Gouines rouges.
La fête est aussi au rendez-vous avec un battle de waacking, une danse aux moulinets de bras véloces nés dans les communautés queer racisées des clubs de Los Angeles en 1970. La pro du genre, Josepha Madoki, réunit cent cinquante participants à cette compétition, avec en guise de clôture un DJ set explosif de Kiddy Smile. La preuve que les esthétiques queer sont multiples et infinies.
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à Paris et en Île-de-France, du 12 juillet au 5 août
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