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Pascal Arbez-Nicolas: le questionnaire cinéphile

  • Timé Zoppé
  • 2019-03-21

Star de l’electro sous le pseudo de Vitalic, le Dijonais Pascal Arbez-Nicolas revient sous deux autres identités : Dima (l’alias de ses débuts sur la scène rave), avec l’EP jouissif Sounds of Life sorti en septembre ; et KOMPROMAT, son nouveau groupe avec Rebeka Warrior, dont le disque aux influences germaniques Traum und Existenz sort en avril. Le DJ a répondu à notre questionnaire cinéphile.

Le film que tu as regardé 3 fois ou plus?

J’ai eu une grosse période Kubrick, jusqu’à acheter les coffrets et des morceaux de pellicules originales. Je les ai tous vus au moins trois fois. Je connais par cœur Midnight Express d’Alan Parker aussi. J’ai été fan de Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato, un film italien fait en 1980 dans le style du reportage hyperréaliste. Lors des projections entre potes, je me retrouvais souvent seul à le regarder tellement c’est sale et réaliste à la fois.

3 B.O. obsédantes?

Celle d’Orange Mécanique de Kubrick. Sa compositrice, Wendy Carlos, n’est pas reconnue à sa juste valeur. Je me suis beaucoup inspiré de sa Moog music, qui consiste à reprendre des partitions écrites pour des instruments traditionnels avec des synthés. Le thème de Midnight Express, «The Chase», signé Giorgio Moroder, est certainement responsable à 50% du fait que je sois devenu musicien électronique. Je me souviens du choc, la première fois que je l’ai entendu sur une cassette dans un lecteur Brandt tout pourri. Mon père avait, dans sa collection de vinyles, Tubular Bells de Mike Olfield . Je jouais le disque dans ma chambre, volets fermés, pour me faire flipper, avec sa boucle de notes bien angoissantes.

3 personnages de cinéma dans lesquels tu te retrouves?

Mon film préféré de tous les temps, c’est Palerme d’Emma Dante, qui raconte la rencontre entre deux automobilistes qui refusent chacune de laisser passer l’autre dans une ruelle étroite de Sicile. Je me retrouve dans les deux héroïnes, et on s’y retrouve tous quand on refuse de lâcher prise sur des choses ridicules. On a tous un peu de bêtise en nous, comme le personnage principal d’Idiocracy, mais j’essaye de lui ressembler le moins possible. Et Le Créateur de Dupontel m’a beaucoup fait rire. Il montre comment un artiste peut réagir à la pression quand il a pris des engagements.

Le film que tu as arrêté au bout de 3 minutes?

Sale comme un ange de Catherine Breillat. Je suis resté dix minutes et je suis parti. C’était la fête du cinéma, je sortais de The Wall et, franchement, ça ne collait pas avec mon humeur.

3 cinéastes pour lesquels tu aimerais composer?

Je rêvais de faire une B.O. pour Davide Manuli et il me l’a finalement demandé pour La Légende de Kaspar Hauser. Je serais ravi de composer pour le prochain film de Bertrand Mandico. Avec son clip pour le morceau de KOMPROMAT «Niemand», je me suis rendu compte que nos univers font très bon ménage. J’aimerais aussi collaborer avec Gaspar Noé, que je trouve à part dans le cinéma français, il y a de la profondeur dans son œuvre. Je suis aussi fan de Sofia Coppola.

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