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Moi, Tonya de Craig Gillespie : l’Amérique qui patine

  • Perrine Quennesson
  • 2018-02-20

« La vérité n’existe pas », affirme Tonya Harding, enchaînant les cigarettes, affublée d’une horrible frange et d’une veste en jean délavée dans une cuisine glauque de la banlieue de Portland. Et pourtant, dans Moi, Tonya, chacun tente d’imposer la sienne. Le film revient sur l’affaire qui, après les J. O. de 1994, a tenu en haleine tout l’Occident, popcorn à la main : la première patineuse américaine à réussir un triple axel en compétition était accusée d’avoir commandité l’agression de sa concurrente Nancy Kerrigan, qui s’en était sortie avec une blessure au genou. La mère tyrannique et abusive, le mari faible et violent et la peu affable Tonya elle-même (jouée par Margot Robbie), tous ont leur version du scandale. Mais ce ne sont pas les détails du fait divers qui intéressent le plus le réalisateur Craig Gillepsie. Il préfère observer, dans une veine tragi-comique, les travers d’une Amérique à deux vitesses, incapable de se regarder en face. Sa vérité ? Tonya Harding n’avait aucune chance. Dans sa carrière ou lors de son procès, la jeune femme, trop plouc, trop fruste, était de toute façon condamnée à l’échec.

: de Craig Gillespie
Mars Films (2 h 01)
Sortie le 21 février

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