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Décryptage : opération sauvetage pour le cinéma français

  • Perrine Quennesson
  • 2020-07-02

Alors que la crise du Covid-19 a violemment marqué le secteur cinématographique, plusieurs entreprises indépendantes ont décidé de s’unir pour soutenir les plus fragilisés.

On parle souvent de la grande famille du cinéma avec un léger rictus. Mais, parfois, il s’avère qu’il ne s’agit pas seulement d’une expression galvaudée et ironique. C’est en tout cas ce que montre l’action d’un petit groupe d’entreprises indépendantes du secteur qui ont décidé, dans un élan fraternel, de se réunir sous la bannière Solidarité cinéma pour soutenir financièrement les sociétés avec qui elles travaillent toutes l’année et qui ont été fragilisées par la crise du Covid-19, coincées dans l’angle mort des aides de l’État.

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À la tête de cette initiative, on retrouve Marc Missonnier, fondateur de Moana Films, qui représente la production, Alexandra Henochsberg (Ad Vitam) pour les distributeurs, Isabelle Terrel (Coficiné) pour les institutions financières, Aude Cathelin (directrice de production) pour les directeurs de production, Hugo Rubini (Rubini et Associés) pour les assureurs, Thierry de Segonzac (TSF) pour les industries techniques et l’avocat Christian Valsamidis (Taylor Wessing) qui est secrétaire de cette association loi 1901 à but non lucratif.

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Ces TPE et autres micro-entrepreneurs, qui n’ont pas pu bénéficier d’assurance chômage par exemple, et dont l’existence même est menacée par la crise et ses conséquences, Solidarité cinéma les a répertoriés de manière indicative sur son site.

Parmi les métiers à soutenir, elle recense les sociétés de convoyage, de gardiennage, de cantine, de location de loges, mais aussi des éditeurs musicaux indépendants, des créateurs de génériques et de bandes-annonces, ou encore les attachés de presse, les affichistes et les sociétés de sécurité sollicitées dans le cadre des avant-premières.

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Un esprit de corps partagé par des donateurs tels que The Jokers, Diaphana, Haut et Court ou encore Les films du Worso, pour n’en citer que quelques-uns. Au 19 juin, l’association avait déjà récolté plus de 183 000 €. La date limite de dépôt pour la première session a été fixée au 10 juillet 2020. Elle attribuera ensuite des aides comprises entre 2 000 et 15 000 € après un passage en commission. Qui a dit que, dans le cinéma, c’était le règne du chacun pour soi ? 

Illustration : Émilie Gleason

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