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: La guerre des plateformes est déclarée

  • Perrine Quennesson
  • 2019-11-13

Jusqu’à  présent, Netflix et Amazon régnaient en maîtres. Mais les nouvelles plateformes de streaming arrivent, et elles ne leur feront pas de cadeaux.

La petite bataille entre Netflix et Amazon Prime Video ne sera bientôt plus qu’un doux souvenir face à la guerre qui se prépare. Le 1er novembre dernier, Apple a dégainé le premier en lançant Apple TV+, son service de streaming par abonnement. Le 12 du même mois, Mickey a frappé un grand coup en mettant Disney+ sur le marché aux États-Unis (arrivée en France prévue au printemps prochain). Pour l’instant, Netflix ne semble pas en danger – selon un sondage réalisé par la firme d’investissement Piper Jaffray, 75 % de ses abonnés américains n’ont pas l’intention de rejoindre les rangs des nouveaux entrants –, mais la plateforme a beau multiplier les investissements pour développer son contenu original et tenter de résister, elle est clairement dans le viseur de ses concurrents. Et tous les coups sont permis pour grappiller du terrain.

Il y a d’abord la croisade des prix, avec un abonnement à 4,99 € pour Apple TV+ et à 6,99 € pour Disney+, contre 7,99 € pour Netflix. Il y a aussi la bataille du contenu. La firme aux grandes oreilles mise ainsi sur sa popularité et celles de ses productions, de Star Wars à Marvel en passant par le catalogue de la Fox qu’elle vient de racheter, prenant bien soin d’en priver les autres plateformes. De son côté, la firme de Cupertino mise sur la puissance de l’App Store, bien implanté dans les foyers, ainsi que sur des partenariats exclusifs pour les prochains projets de grands cinéastes tels que Steven Spielberg, Alfonso Cuarón ou Sofia Coppola. Elle compte même, à l’instar d’Amazon, sortir en salles les longs métrages qu’elle produira avant de les proposer en streaming. Ces services de streaming semblent ainsi réinventer le système des studios hollywoodiens des années 1940, qui maîtrisaient toute la chaîne de production et de diffusion des œuvres. Dans cette mêlée, aucune méthode n’est trop mesquine, Disney ayant, par exemple, fait interdire les publicités Netflix sur l’ensemble de ses chaînes, à l’exception d’ESPN, dédiée au sport. Pas de quartier. Et cette querelle à taille mondiale risque de s’envenimer davantage avec les arrivées prochaines de HBO Max et de Peacock (pilotées respectivement par Warner et NBC Universal).

Toujours plus de choix, certes, mais aussi un encouragement indirect à télécharger illégalement, les abonnés potentiels n’ayant pas un porte-monnaie élastique et ne pouvant ainsi souscrire qu’à un nombre limité de plateformes. Et on ne vous a même pas encore parlé des initiatives françaises à venir…

Illustration : Émilie Gleason

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