Trois personnalités du monde de la musique qui mériteraient de voir leur vie adaptée à l’écran ?
Dolly Parton, Céline Dion aussi parce que je l’adore… bon elle en a eu un [Aline, de Valérie Lemercier] mais ce n’était pas vraiment un biopic. Donna Summer, parce qu’il y a eu Dreamgirls, sur les Supremes, mais rien sur elle. Alors qu’elle ne s’est jamais arrêtée et elle a le plus grand des super-pouvoirs : elle rentre dans une pièce et envoie des vibrations heureuses avec n’importe quelle note.
Trois films dans lesquels tu aimerais vivre ?
J’aurais bien passé une journée dans un film en costumes, un Orgueil et préjugés par exemple. Un truc hyper cliché, romantique, avec des robes qui font 15 kilos et dans lequel je ferais de la broderie. Je me serais bien vue dans Thelma et Louise mais je ne sais pas si j’aurais accéléré sur la fin. Et si on parle de femmes vraiment badass, un Kill Bill, avec mon sabre. Mais je ne suis pas sûre de rêver vivre dans un film qui existe déjà, j’aimerais être dans un qui n’existe pas encore.
Trois looks de personnages que tu rêverais d’adopter ?
À une époque, j’étais fan de Parker Lewis [dans la série Parker Lewis ne perd jamais, sitcom des années 1990, diffusée sur la chaîne madelen de l’INA, ndlr] qui, paraît-il, a un retour de hype. Je me suis coupé les cheveux courts en cinquième pour avoir le même look, et j’ai même adopté ses chemises larges très colorées avec un pantalon droit dessous. Je suis allée très loin. Ophélie Winter aussi, qui est un personnage de la pop culture. J’avais un faux piercing au nez aimanté, dès que tu passais à côté d’un truc aimanté, il se barrait, et dès que t’étais enrhumée, c’était avalé…
Trois films ou séries qui ont éveillé ta conscience queer ?
Priscilla, folle du désert, de Stephan Elliott, que j’ai vu très jeune. Roméo + Juliette, de Baz Luhrmann, qui est en réalité un film avec certes Roméo et Juliette mais aussi tout un tas de personnages queers flamboyants. Je pourrais citer le très sensuel Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma mais je me souviens être dans la salle, à Cannes, avec les premiers journalistes qui ont découvert La Vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche. Ce jour-là, il s’est vraiment passé un truc, on sentait que certains avaient beau se mettre des barrières, ils ont ressenti quelque chose.
Trois personnages que tu aurais aimé incarner ?
Je n’aime pas trop l’idée de prendre la place des autres… Mais j’aurais bien aimé jouer dans Le Patient Anglais, le personnage de Kristin Scott-Thomas. J’aurais aussi bien aimé être Meryl Streep dans Sur la route de Madison. Je suis en train de me rendre compte que ce sont des femmes amoureuses à chaque fois de la mauvaise personne et qui disparaissent, c’est assez tragique pour l’instant. Qu’est-ce que je pourrais trouver de plus joyeux ? J’allais dire Shakespeare in love mais c’est la même chose ! Voilà, je viens de faire une psychanalyse.
Trois bandes-originales qui t’accompagnent ?
Celle de Vanilla Sky, très éclectique. Le film n’est pas si évident mais la B.O. me met dans une bonne transe. Quand j’étais petite, c’était évidemment la musique du Grand Bleu de Luc Besson, cela peut paraître cliché mais cela me touche toujours autant. Et plus récemment, la B.O. d’Une bataille après l’autre de Paul Thomas Anderson est dingue, la musique ne s’arrête absolument jamais et cela m’intrigue.
Trois reines de la scène drag avec lesquelles tu aimerais tourner ?
Tu me poses une question dangereuse, je n’ai pas le droit de me positionner ! Mais je dirais mon amie Nicky Doll, mon amie Kiddy Smile et la première gagnante de Drag Race France, Paloma.
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