Figure familière du cinéma français depuis trente ans, Cédric Klapisch affectionne entre autres les comédies sociétales mettant en scène des liens intergénérationnels. Si le cinéaste avait ainsi expérimenté le voyage temporel avec Peut-être (dans lequel Romain Duris était propulsé de l’an 2000 à l’an 2070 et rencontrait son propre fils, incarné par Jean-Paul Belmondo), il remonte cette fois en arrière, jusqu’en 1895.
Imaginant l’histoire d’une trentaine de personnes qui héritent en 2024 d’une maison abandonnée, le film se focalise sur quatre membres de cette famille élargie (Abraham Wapler, Zinedine Soualem, Julia Piaton et Vincent Macaigne) qui vont découvrir la vie de leur ancêtre Adèle (Suzanne Lindon). Cette jeune femme, qui quitta la Normandie à la fin du xixe siècle pour un Paris en pleine effervescence culturelle, devient l’héroïne de séquences nostalgiques à la Titanic et rencontre sur le bateau qui l’amène à la capitale un peintre sentimental (Paul Kircher) et son ami photographe (Vassili Schneider).
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Le réalisateur de L’Auberge espagnole navigue ainsi entre passé et présent, se moque doucement des technologies contemporaines et des influenceuses Instagram, se passionne pour le mouvement artistique de l’impressionnisme et parvient, l’air de rien, à nous émouvoir à la manière d’un conteur intime et débonnaire.
La Venue de l’avenir de Cédric Klapisch, (2h 06) StudioCanal sortie le 22 mai
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