Festival de Cannes 2024 : tous nos articles !

La rédac revient tout juste de la Croisette, où elle avait posé bagages et ordis. (Re)découvrez tous nos articles publiés à l’occasion du plus grand festival de cinéma au monde.


SEMAINE DE LA CRITIQUE

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Film d’ouverture :

Les Fantômes de Jonathan Millet : 

Ce très beau film hanté fait le pari de raconter l’exil par le prisme d’une traque : celle à laquelle le jeune Hamid participe pour retrouver un criminel de guerre syrien.

« Les Fantômes » de Jonathan Millet : sortir des limbes« Les Fantômes » de Jonathan Millet, ce qu’en pensent les critiques sur X

En compétition :

Locust de Keff : 

Dans ce film néo-noir aux accents tragiques, le cinéaste Keff observe une jeunesse taïwanaise prise en étau entre la violence et l’amour. Une première œuvre ample et désespérée, à l’image de son héros.

« Locust » de KEFF : la solitude du gang

Séances spéciales :

Les Reines du drame d’Alexis Langlois : 

Folle love story à travers les âges entre deux chanteuses de télécrochet aux styles opposés (Gio Ventura et Louiza Aura, magnétiques), la comédie musicale d’Alexis Langlois réconcilie les âmes et console les cœurs brisés en mêlant références ciné pointues et pop-culture, sur une B.O. criblée de bangers signés Yelle et Rebeka Warrior. Un grand film lesbien et une fiévreuse déclaration aux divas oubliées.

Alexis Langlois : « Je suis absolument pour l’autodétermination, je crois qu’on devrait être complètement libre de faire ce qu’on veut avec son corps. »

QUINZAINE DES CINÉASTES 

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Film d’ouverture : 

Ma vie ma gueule de Sophie Fillières :

Il s’agit de l’ultime film de la cinéaste Sophie Fillières, monté sous la supervision de ses enfants, Agathe et Adam Bonitzer, et de François Quiqueré. Le film est une comédie existentielle irrésistiblement drôle et déchirante.

« Ma vie ma gueule » de Sophie Fillières : poétiser le réel« Ma vie ma gueule » de Sophie Fillières, ce qu’en pensent les critiques sur X« Ma vie ma gueule » de Sophie Fillières primé par les auteurs SACD de la Quinzaine des Cinéastes

Film de clôture :

Les Pistolets en plastique de Jean-Christophe Meurisse : 

Le réalisateur d’Oranges sanguines (2021) s’inspire de l’affaire Dupont de Ligonnès dans cette comédie noire qui raille la fascination française pour les meurtres médiatiques et s’appuie sur une fantasque galerie de personnages pour observer la violence collective.

« Les Pistolets en plastique » de Jean-Christophe Meurisse : trouble fascination

Christmas Eve in Miller’s Point de Tyler Taormina :

Le réalisateur du déjà génial « Ham on Rye » (2021) nous invite à un cérémonial kitsch jouissif, qui se laisse doucement gagner par une mélancolie bleutée. Dans le cadre serré de la photo, une grande famille de Long Island qui fête le réveillon de Noël.

CANNES 2024 · Tyler Taormina : « Je voulais que le film ressemble à une étreinte chaleureuse dans une nuit froide »

Le Procès du chien de Laetitia Dosch :

Pour son premier film en tant que réalisatrice, Laetitia Dosch narre l’histoire d’un chien accusé de morsure qui se retrouve au tribunal. Une fable fantaisiste qui invite en son sein des thématiques sérieuses et dramatiques.

« Le Procès du chien » de Laetitia Dosch : animal socialJean-Pascal Zadi : « Les gens qui n’arrivent pas à communiquer, c’est toujours un bon ressort de comédie »

Eat the Night de Caroline Poggi et Jonathan Vinel

Le film, fascinant de bout en bout, suit deux dealers d’ecsta amoureux (incarnés par les géniaux Théo Cholbi et Erwan Kepoa Falé), et une adolescente (la révélation Lila Gueneau) qui a grandi au travers d’un jeu vidéo dont la fin est proche.

Caroline Poggi et Jonathan Vinel : « On joue avec les extrêmes pour se décharger de la violence du monde »

À son image de Thierry de Peretti : 

Avec ce récit, le cinéaste revient en Corse pour tirer le portrait d’une jeune photographe, Antonia, et du mouvement nationaliste qu’elle a fréquenté. Le cinéaste signe un film précis et soigné, qui parvient à émouvoir par le biais d’une distance tragique avec les événements.

« À son image » de Thierry de Peretti : Instantané corseThierry de Peretti : « Je fais assez peu confiance à l’imagination pure »

La Prisonnière de Bordeaux de Patricia Mazuy : 

La cinéaste française raconte l’amitié décapante entre deux femmes de détenus campées par Isabelle Huppert et Hafsia Herzi. Un précis sociologique d’une grande justesse et d’une réjouissante causticité.

« La Prisonnière de Bordeaux » de Patricia Mazuy : rencontre de choc

Septembre sans attendre de Jonás Trueba : 

Toujours aussi méticuleux dans son observation du sentiment amoureux, Jonás Trueba propose un film qui sait si bien écouter l’arythmie d’un amour qui s’en va.

« Septembre sans attendre » de Jonás Trueba : vertiges du coupleJonás Trueba et Itsaso Arana : « Septembre sans attendre est totalement un film sur la crise de la quarantaine »

COMPÉTITION OFFICIELLE

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The Apprentice d’Ali Abbasi : 

Biopic montrant l’ascension du jeune Donald Trump dans le monde des affaires, le nouveau film d’Ali Abbasi décrit l’éclosion d’une figure carnassière.

« The Apprentice » d’Ali Abassi : naissance d’un monstre« The Apprentice » d’Ali Abbasi, ce qu’en pensent les critiques sur X

Motel Destino de Karim Aïnouz : 

Le cinéaste brésilien Karim Aïnouz propose avec Motel Destino une galerie de portraits contemporaine, qui met en scène une jeunesse souhaitant assouvir ses désirs et s’émanciper.

« Motel Destino » de Karim Aïnouz, ce qu’en pensent les critiques sur X

Bird d’Andrea Arnold : 

Notre cinéaste britannique préférée, a 63 ans, signe une fervente ode à la jeunesse, à la nature et à la queerness, en imaginant des moyens pour protéger les enfants des adultes fêlés… et ainsi éviter qu’ils le deviennent à leur tour.

A lire aussi : CANNES 2024 · Barry Keoghan : « C’est encore plus beau de voir quelqu’un essayer, faire cet effort, et se lancer. »« Bird » d’Andrea Arnold : envolée sauvage« Bird » d’Andrea Arnold, ce qu’en pensent les critiques sur X

Emilia Perez de Jacques Audiard (Prix du jury + Prix d’interprétation féminine pour Selena Gomez, Karla Sofía Gascón, Zoe Saldaña et Adriana Paz)

Le réalisateur ose et réussit un virage inattendu avec cette comédie musicale camp sur la transition d’une narcotrafiquante mexicaine, qui trouve sa beauté dans une forme d’imperfection composite, entre un mélo à la Almodóvar et Les Parapluies de Cherbourg.

« Emilia Perez » de Jacques Audiard, high queer musical« Emilia Perez » de Jacques Audiard : ce qu’en pensent les critiques sur X

Anora de Sean Baker (Palme d’or) :

Sean Baker n’a rien perdu de sa fascination pour une Amérique en forme de melting pop, où les rêves de gloire se déforment violemment à l’aune d’une société sans foi ni loi. La preuve avec ce film exaltant sur le destin tragicomique d’une strip-teaseuse, qui vient de remporter la Palme d’or 2024.

« Anora » de Sean Baker, diamants sur canapéSean Baker : « Aux Etats-Unis, tout est un conte de fées et un cauchemar en même temps »« Anora » de Sean Baker, ce qu’en pensent les critiques sur X

Megalopolis de Francis Ford Coppola : 

Avec ce film ultra attendu, Francis Ford Coppola signe une fable futuriste déconcertante, pamphlet inclassable où la tonalité de soap opera cohabite avec des visions fulgurantes et une foi inaltérable dans l’expérimentation.

« Megalopolis » de Francis Ford Coppola : expérience déliranteLa bande-annonce monumentale de « Megalopolis » révélée« Megalopolis » de Francis Ford Coppola, ce qu’en pensent les critiques sur X

Les Linceuls de David Cronenberg : 

Deux ans après ses Crimes du futur, le maître du body horror David Cronenberg revient sur la Croisette avec Les Linceuls, dans lequel il narre le deuil de son héros, Karsh, obsédé par la mort de son épouse. 

David Cronenberg : « Le cinéma, c’est un art de cimetière et je ne dis pas cela dans un sens déprimant »« Les Linceuls » de David Cronenberg, ce qu’en pensent les critiques sur X

The Substance de Coralie Fargeat – Prix du scénario :

Grand retour de la cinéaste, cette oeuvre pousse les curseurs du gore et de l’abominable dans une fable organique, bien sale, sur la machine à broyer les corps féminins qu’est Hollywood.

Coralie Fargeat : « C’est 3000 ans de l’histoire de l’humanité qu’il faut contrebalancer »« The Substance » de Coralie Fargeat, poison lent« The Substance » de Coralie Fargeat : ce qu’en pensent les critiques sur X

Grand Tour de Miguel Gomes (Prix de la mise en scène) :

Le sixième film du réalisateur portugais (auteur de Tabou, récit vaudou sur lequel planait les spectres du colonialisme) nous emmène à Rangoon, en Birmanie, sur les traces d’Edward, fonctionnaire de l’Empire britannique, et Molly, sa fiancée. Lorsque celui-ci refuse de l’épouser et s’enfuit, un voyage grandiose s’ensuit à travers l’Asie. 

« Grand tour » de Miguel Gomes, ce qu’en pensent les critiques sur X

Marcello Mio de Christophe Honoré : 

Dans le troublant et hanté Marcello Mio de Christophe Honoré, Chiara Mastroianni décide de faire revenir son père, Marcello Mastroianni, à travers son propre corps d’actrice, comme possédé. Drôle, virevoltante et insaisissable devant ses proches interloqués, elle porte haut l’idée du jeu envers et contre tout.

« Marcello Mio » de Christophe Honoré : un grand film de possessionChristophe Honoré : « Chiara Mastroianni a cette facilité à exprimer des choses brumeuses que je ressens. »« Marcello Mio » de Christophe Honoré, ce qu’en pensent les critiques sur X

Caught by The Tides de Jia Zhang-ke : 

Dans les années 2000, un jeune couple vit à cent à l’heure dans les rues bondées de Datong, au nord de la Chine, puis se sépare et se retrouve, vingt ans après, dans une Chine méconnaissable. Avec l’émouvant Caught by the Tides, Jia Zhangke se livre à une archéologie mélancolique de sa propre filmographie.

« Caught by the Tides » de Jia Zhang-ke : marée haute« Caught by the Tides » de Jia Zhangke, ce qu’en pensent les critiques sur X

All We Imagine As Light de Payal Kapadia (Grand Prix) :

Après son émouvant documentaire Toute une nuit sans savoir, présenté lors de la Quinzaine des cinéastes en 2021, la réalisatrice propose ici une ode à la ville de Bombay, à travers le destin de deux héroïnes en quête d’émancipation.

« All We Imagine As Light » de Payal Kapadia : les fantômes de Mumbai« All We Imagine as Light » de Payal Kapadia, ce qu’en pensent les critiques sur X

Kinds of Kindness de Yórgos Lánthimos (Prix d’interprétation masculine pour Jesse Plemons) :

Provoc’ et malaise : voilà ce que promet cette nouvelle anthologie en trois sketches du réalisateur grec, portée par Emma Stone, Jesse Plemons et Willem Dafoe. Après Pauvres créatures, Yórgos Lánthimos poursuit sa réflexion misanthrope sur l’emprise et la dépendance.

« Kinds of Kindness » : la fresque folle de Yórgos Lánthimos« Kinds of Kindness » de Yórgos Lánthimos, ce qu’en pensent les critiques sur X

L’Amour ouf de Gilles Lellouche : 

Porté par le fabuleux couple formé par Adèle Exarchopoulos et François Civil, L’Amour ouf est une odyssée musicale en trois actes sur fond de guerre des gangs. 

« L’Amour ouf » de Gilles Lellouche, ce qu’en pensent les critiques sur X

Diamant Brut d’Agathe Riedinger : 

En suivant au plus près une jeune héroïne qui rêve de participer à une émission de télé-réalité, Agathe Riedinger signe une œuvre envoûtante où le mariage des contraires confère une grâce inattendue à des émotions moins artificielles qu’il n’y paraît.

« Diamant brut » d’Agathe Riedinger : héroïne moderne« Diamant brut » d’Agathe Riedinger, ce qu’en pensent les critiques sur X

Oh, Canada de Paul Schrader : 

Dans cette adaptation du roman du même nom de Russell Banks, un documentariste en phase terminale remonte le fil de ses souvenirs. De son récit heurté, Paul Schrader fait naître une mélancolie délicate, bien aidé par des acteurs en grande forme.

« Oh, Canada » de Paul Schrader : Ce que veulent les hommes« Oh, Canada » de Paul Schrader, ce qu’en pensent les critiques sur X

Limonov de Kirill Serebrennikov : 

Le réalisateur russe dresse le portrait du controversé et rock’n’roll écrivain russe Eddie Limonov, campé par Ben Wishaw. Fatiguant ou étourdissant de virtuosité ? Réponse sur X.

« Limonov » de Kirill Serebrennikov : ce qu’en pensent les critiques sur X

Parthenope de Paolo Sorrentino

Après Youth en 2015, le cinéaste italien fait son come-back avec cette fresque tournée à Naples, sa ville natale. On y suit, sous le soleil de la Méditerranée, le destin, des années 1950 à nos jours, d’une femme dont la beauté l’a élevée au rang de déesse (Celeste Dalla Porta). 

« Parthenope » de Paolo Sorrentino, ce qu’en pensent les critiques sur X

La Jeune femme à l’aiguille de Magnus Von Horn : 

Dans ce nouveau long, le cinéaste explore le parcours d’une jeune ouvrière luttant pour survivre alors qu’elle tombe enceinte.

« La Jeune femme à l’aiguille » de Magnus von Horn, ce qu’en pensent les critiques sur X

Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde d’Emanuel Parvu (Queer Palm) : 

D’un baiser clandestin entre deux garçons, le cinéaste déroule un récit sur l’implacable escalade de violence qui étreint un petit village roumain. Et épingle froidement l’homophobie ordinaire.

« Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde » d’Emanuel Parvu, prison dorée

Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof – Prix spécial :

Le cinéaste résistant raconte le mouvement de révolte iranien « Femme, vie, liberté » né il y a deux ans en zoomant sur le quotidien d’une famille. Mohammad Rasoulof, qui a lui-même fui le pays, signe un film entre drame et thriller psychologique.

« Les Graines du figuier sauvage » de Mohammad Rasoulof : Les raisins de la colère« Je suis un résident de l’Iran culturel » : l’appel de Mohammad Rasoulof au monde du cinéma

SÉANCES SPÉCIALES

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La Belle de Gaza de Yolande Zauberman : 

Dans le sublime documentaire La Belle de Gaza, Yolande Zauberman (Classified People, 1988 ; M, 2019) part sur les traces d’une femme trans qui aurait fait le trajet de Gaza à Tel-Aviv à pied. Cette légende est le point de départ d’une odyssée nocturne dans les rues cachées de la communauté queer d’Israël. 

Yolande Zauberman : « C’est en l’intime que j’ai confiance »

Ernest Cole, photographe de Raoul Peck (Œil d’or)

Toujours aussi précis et malin, le cinéaste haïtien offre un portrait documentaire très fort, consacré au photographe sud-africain Ernest Cole, dont l’œuvre politique a été balayée par l’oubli.

« Ernest Cole, photographe » de Raoul Peck, chambre d’échosRaoul Peck vainqueur ex æquo de L’Œil d’or 2024 pour « Ernest Cole, photographe »

CANNES PREMIÈRE

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Miséricorde d’Alain Guiraudie : 

Le cinéaste reconduit ses fondamentaux dans un thriller aux airs de Théorème rural, perverti de l’intérieur par une donne insaisissable : le désir. Et invente des personnages qui détonnent dans le cinéma français.

« Miséricorde » d’Alain Guiraudie : Cet obscur objet du désir

Everybody Loves Touda de Nabil Ayouch : 

Avec virtuosité, le réalisateur de Haut et Fort (2021) dépeint le chemin de croix douloureux mais tourné vers la lumière d’une chanteuse marocaine, dans un film généreux.

« Everybody Loves Touda » de Nabil Ayouch, la voix humaine

Rendez-vous avec Pol Pot de Rithy Panh : 

Toujours dans sa quête de mettre en images le génocide perpétré par les Khmers rouges, le Franco-Cambodgien Rithy Panh s’intéresse au regard occidental sur ce massacre, imaginant le voyage de trois journalistes français venus rencontrer Pol Pot.

« Rendez-vous avec Pol Pot » : quand Rithy Panh remet les pendules à l’heure

Le Roman de Jim des frères Larrieu : 

Dans ce mélo parental, on suit la rencontre entre un ouvrier en intérim nommé Aymeric (Karim Leklou) et Florence (Laetitia Dosch, dans l’un de ses meilleurs rôles), au début des années 2000 dans le Haut-Jura.

« Le Roman de Jim » d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu : grand mélo parental

Maria de Jessica Palud : 

La réalisatrice française propose un dans ce sensible, Maria, de retracer la vie tourmentée de l’actrice Maria Schneider, interprétée avec une très grande finesse par Anamaria Vartolomei.

Anamaria Vartolomei : « Maria reste un mystère pour moi, j’ai eu du mal à l’apprivoiser »

UN CERTAIN REGARD

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Le Royaume de Julien Colonna (premier film) : 

Pour son premier long métrage, le réalisateur corse Julien Colonna, fils d’un parrain insulaire, s’inspire largement de son histoire personnelle et accouche d’un film hybride, à la fois poisseux et touchant, qui parle autant de gangsters que de relations filiales.

« Le Royaume » de Julien Colonna : sang pour sang

On becoming a Guinea Fowl de Rungano Nyoni : 

Cette oeuvre démarre comme une comédie absurde avant de prendre un virage serré vers le drame et propose alors une charge puissante contre l’omerta qui pèse sur les victimes de violences incestueuses.

« On Becoming a Guinea Fowl » de Rungano Nyoni : la force de la pintade

Santosh de Sandhya Suri : 

Avec ce premier long métrage de fiction, le cinéaste raconte les débuts comme policière d’une veuve indienne qui découvre la violence et le sexisme de la profession. Sous forme de thriller immersif, Sandhya Suri réussit un estomaquant brûlot politique.

« Santosh » de Sandhya Suri : enquête sur un féminicide

Armand de Halfdan Ullman Tondel (Caméra d’or)

Irrigué par un propos implacable sur les mécanismes d’acceptation sociale, le premier long métrage du réalisateur impressionne par son audace formelle et la prestation vertigineuse de Renate Reinsve.

« Armand » de Halfdan Ullmann Tøndel : cas d’école

When The Light Breaks de Rúnar Rúnarsson : 

Un étudiant meurt dans un tragique accident, laissant son amante et sa copine, qu’il s’apprêtait à quitter, face à un deuil contrarié. Le film étire avec soin les situations qu’il décrit pour mieux illuminer les blessures qui s’y cachent.

When the Light Breaks de Rúnar Rúnarsson : Vers la lumière

ACID

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Château rouge d’Hélène Milano : 

Ce superbe documentaire plante sa caméra dans un collège défavorisé du nord de Paris. La réalisatrice suit une classe de troisième à l’heure des choix d’orientation et révèle des destins contrariés, à la fois parfaitement incarnés et universels.

« Château Rouge » de Hélène Milano : retour au collège

Most People Die On Sundays de Iair Said : 

Itinéraire d’un grand ado contrarié par la mort d’un père à venir, ce premier film du cinéaste argentin Iair Said est un petit traité réussi sur le droit à l’échec.

« Most People Die On Sundays » de Iair Said, éloge de la lose

Image : Le chien de Sean Baker, Bunsen © Julien Lienard pour TROISCOULEURS