Planètes
Récompensé du Prix Paul Grimault (du nom du réalisateur du mythique Le Roi et l’Oiseau), qui met en lumière un film pour « son ambition artistique et son engagement narratif ou visuel », Planètes est véritable OFNI (objet filmique non identifié). Pour cette aventure immersive à hauteur d’akènes de pissenlit, la réalisatrice Momoko Seto s’est lancé dans une stop motion du vivant, où véritables anémones, limaces et autres têtards servent à peupler une planète imaginaire, aussi belle qu’inquiétante. On peut le dire sans craindre de se tromper : vous n’avez jamais vu ça.
sortie le 11 mars 2025 chez Gebeka Films
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ChaO
Prix du jury, ChaO du Japonais Yasuhiro Aoki raconte l’improbable histoire d’amour entre un homme et une sirène. Si vous pensiez à la Ariel de Disney, on en est ici loin avec cette fable entre un employé de bureau timide et une princesse des mers qui ressemble à un gros poisson orange maladroit, le tout sur un rythme déchainé où l’humour, le slapstick et le gag ont le part belle. Imaginé dans un Shanghai revisité où humains et « meriens » coexisteraient, façon Elémentaire ou Zootopie, ChaO propose une animation grandiloquente qui séduit autant qu’elle épuise.
prochainement, chez Eurozoom.
Olivia
Réalisé en stop-motion, Olivia (et le tremblement de terre invisible) est l’adaptation du livre pour enfants La vie est un film de Maïté Carranza. Dans ce long métrage lumineux et enjoué, la réalisatrice Irene Iborra Rizo convoque le pouvoir réparateur de la fiction quand Olivia invente à son petit frère un bobard énorme pour mieux lui cacher leur réalité, celle de la misère. Il y a quelque chose de Claude Barras et de sa Vie de Courgette dans cette manière de traiter d’un sujet social difficile, à hauteur d’enfants, sans jamais les prendre de haut.
sortie le 21 janvier 2026 chez KMBO
Allah n’est pas obligé
Adaptation du roman de l’Ivoirien Ahmadou Kourouma, Allah n’est pas obligé raconte l’histoire de Birahima, orphelin de Guinée embrigadé comme enfant-soldat au Liberia dans les années 1990. Avec une certaine pédagogie, et sans édulcorer, il raconte les mécanismes à l’œuvre dans ce type de conflits. Une violente ironie, une langue percutante et un trait expressif aux couleurs vives portent ce film fort de Zaven Najjar, déjà directeur artistique sur La Sirène de Sepideh Farsi (2021). Puissant et nécessaire.
prochainement.
Le Secret des mésanges
Curiosité toute douce en papier découpé, Le Secret des mésanges d’Antoine Lanciaux est une aventure familiale façon Club des cinq où Lucie, 9 ans, s’apprête à passer un été plein de révélations. Entre un moulin brûlé, un château qui renferme des secrets et des mésanges étrangement très présentes, la jeune fille, accompagné du chien Mandrin et de Yann, l’ado sympa du coin, mène l’enquête. Grâce à des personnages très réalistes, le film se permet des envolées poétiques dans un récit touchant sur les blessures de famille.
Sortie le 22 octobre 2025, chez Gebeka Films
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