
Sur un scénario signé Mohammad Rasoulof (réalisateur des Graines du figuier sauvage, Prix spécial du jury à Cannes 2024) et inspiré par la figure de la militante iranienne des droits humains Narges Mohammadi (lauréate du prix Nobel de la paix en 2023), 7 Jours narre le périple d’une activiste, Myriam (incarnée par la très investie Vishka Asayesh), emprisonnée en Iran, qui obtient une permission d’une semaine pour raisons médicales.
Cette charismatique opposante au régime en profite pour quitter le pays et retrouver en Europe son mari et ses enfants, qu’elle n’a plus vus depuis des années. Au cœur d’une nature enneigée, Myriam est gagnée par l’émotion des retrouvailles, mais se trouve confrontée à un dilemme : doit-elle rester en exil avec sa famille ou revenir en prison en Iran au bout de sa permission pour mener son combat politique sur place ?
Autourde ces questions insolubles, le cinéaste irano-allemand Ali Samadi Ahadi (qui a signé, dans un tout autre style, le film d’animation Le Royaume des étoiles en 2022) confectionne un thriller en forme de compte à rebours qui prend tout de même le temps d’ausculter le malaise affectif. Au plus près du visage de Myriam, qui mesure le fossé qui la sépare désormais de ses enfants expatriés, 7 Jours reflète avec force les tragédies générées par un régime dictatorial qui sème partout la dévastation.
7 jours d’Ali Samadi Ahadi, sortie le 6 août, L’Atelier (1 h 53)