À la toute fin du XIXe siècle, c’est la ruée vers l’or en Alaska. Des fils de miséreux pleins d’espoir s’étirent sans fin dans les montagnes du Klondike. Parmi eux, un prospecteur solitaire (Charlie Chaplin) se fait prendre dans une tempête de neige. Il ne doit son salut qu’à sa rencontre avec Big Jim (Mack Swain), dont il perd la trace une fois la tempête passée. Il s’installe alors en ville, où il fait la connaissance de Georgia (Georgia Hale), une entraîneuse de saloon qui ne semble voir en lui qu’un moyen de rendre jaloux un autre prospecteur…
Sorti dans une version muette en 1925, remonté dans une version plus courte et sonorisée par Chaplin en 1942, La Ruée vers l’or a fait l’objet d’un travail minutieux de restauration, fruit d’une collaboration entre mk2 Films, Roy Export et la Cineteca di Bologna, ce qui réhausse encore un peu plus son statut de monument du cinéma muet.
Rarement un film de Chaplin n’aura aussi parfaitement tenu l’équilibre entre comédie et mélodrame. En imaginant son personnage de vagabond pris dans un épisode tragique de l’histoire américaine, il n’omet rien de la dureté de la situation : dans le film, on mange ses chaussures, on espère trouver un or qui s’avère presque toujours un mirage et on attend en vain celle que l’on aime.
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Mais Chaplin ponctue cette épopée de gags irrésistibles dont certains, comme la danse des petits pains, sont devenus des scènes d’anthologie. Tendresse, suspense, éclats de rire : tout ce qui fait le cinéma est contenu dans ce film.
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