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Un podcast pour midi : Marjane Satrapi déroule sa playlist musicale pour France Inter

  • Léa André-Sarreau
  • 2020-03-16

La réalisatrice de Radioactive apprécie autant le rock iranien que la pop de Rihanna. Un éclectisme à l’image de son univers hyper créatif.

Comme on ne pourra pas aller voir son biopic intimiste Radioactive en salles (ce n’est que partie remise), sur les découvertes scientifiques et la trajectoire de Marie Curie, l’autrice de bande-dessinée et réalisatrice franco-iranienne s’invite chez nous grâce à cet épisode de Et je remets le son diffusé sur France Inter. En visite dans son atelier, Matthieu Conquet nous offre une virée sonore dans ses goûts musicaux – il suffit de fermer les yeux, et c’est tout le cinéma généreux, débordant d’énergie et de liberté qui surgit.

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De sa voix profonde, Marjane Satrapi évoque son amour pour Eye of the Tiger de Survivor (BO de Rocky III, 1982, qu’elle avoue trouver « vulgaire« ), un morceau entonné (avec quelques fausses notes) par Chiara Mastroianni dans Persepolis, récit d’apprentissage pétillant et irrévérencieux dans un Iran corseté par les interdits. On la savait rebelle (toujours avec une clope au bec et le verbe tranchant), on la découvre romantique (citons Gole Yakh, titre pop iranien pré-révolution de Kourosh Yaghmaei, qu’elle écoute quand elle a envie de pleurer), amoureuse des crooners écorchés avec qui elle partage un goût pour les drames de la vie qui nous tirent de l’ennui – c’est pour ça que I’m sick of you d’Iggy Pop & The Stooges est sa chanson préférée, sorte de balade calme qui culmine en cri énervé.

Dans le juke-box de Marjane Satrapi, il y a aussi Thelma Houston et son Don’t leave me this way, un morceau à la sensualité funk ; la voix caverneuse de Tom Waits dont la réalisatrice admire la présence scénique animale ; Self conscious over you de The Outcasts, pour les riffs de guitare qui guident le corps (« J’aime beaucoup danser. Toute seule chez moi je danse toujours, ça me rend très joyeuse. C’est l’effet que peut avoir la musique ») et Requiem pour un con de Serge Gainsbourg, sorte de catharsis qui lui permet d’évacuer sa colère. Sachez aussi que la réalisatrice est fan de Rihanna, parce que « c’est quelqu’un qui n’est pas poli, qui ne dit pas les choses auxquelles on s’attend, contrairement à certains autres qui contrôlent leur image ».

Le podcast est à écouter ci-dessous :

Bonne balade sonore !

Image: Copyright Urban Distribution

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