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« Enter the VOD » pose la question : les films de mafia ont-ils le blues ?
- Emilio Meslet
- 2019-10-25
Dans le podcast Enter the VOD, notre collaboratrice Lily Bloom revient avec le critique Frédéric Mercier sur ce qui a construit la mythologie des films de mafia.
Bizarrement (ou pas) lorsqu’on cite les meilleurs films jamais réalisés, on entend rarement quelqu’un nous parler d’Iron Man 3, de Thor ou de Justice League. En général, les titres qui reviennent sont plutôt Le Parrain, Les Affranchis, Casino, Scarface ou Les Incorruptibles avec leurs réalisateurs cultes (Coppola, Scorsese, de Palma) et leurs acteurs emblématiques du genre (de Niro, Pacino, Brando, Pesci…). Non, ce n’est pas un crime de trouver que les règlements de compte en famille et une tête de cheval mort dans un lit sont plus intéressants qu’un duel spatial entre Thanos et Captain Marvel.
Parce qu’avant les palanquées de films de super-héros, il y avait un autre genre pour dominer le cinéma, surtout américain : les films de mafia. Et c’est justement sur ces derniers que notre contributrice à TROISCOULEURS Lily Bloom a décidé de revenir dans le deuxième numéro de sa série de podcast « Enter the VOD » pour la plateforme de vidéo à la demande FilmoTV, en compagnie du critique ciné Frédéric Mercier. Ensemble, ils papotent de la figure de l’incorruptible, de l’avenir du genre ou encore de la différence d’approche du sujet par les Américains et les Italiens.
« Il faut faire une grosse différence entre le film de mafia et le film sur la mafia, explique Frédéric Mercier. est un film de mafia, une sorte d’immersion à l’intérieur d’une famille et on va découvrir le fonctionnement de la Cosa Nostra, et ça se passe en Amérique. Le film sur la mafia est généralement italien et documente véritablement sur les activités de la mafia et ne passe pas du tout pas la mystification comme les films américains. » Une distinction qui n’implique pas de hiérarchisation pour celui qui semble aimer autant Scarface que Mafioso. Le journaliste à Transfuge se dit « absolument sidéré » par « l’invention cinématographique que ça a généré : montage, mise en scène, couleur, cadrage… »
Un podcast, à écouter ici, qui nous donne très envie de sortir la gomina et le costume du placard, et d’imiter l’accent de Don Vito Corleone pour faire « une offre qu’il ne pourra pas refuser » !
Image : Les Incorruptibles de Brian de Palma – Copyright United International Pictures (UIP)