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Installation : l’art mutant de Mimosa Échard

  • Julien Bécourt
  • 2022-06-28

Dans ses œuvres, l’artiste, tournant le dos à la société de consommation, s’empare des denrées les plus toxiques de celle-ci – bijoux en toc, sex-toys issus de l’industrie pétrochimique… – pour les réinscrire dans des paysages organiques post-­humains, là où tout redevient matière première. Pour cette installation, Échard a développé un jeu vidéo et le projette sur un immense patchwork de tissus aux motifs psychés.

On se retrouve projeté dans le cycle de vie d’un myxomycète – un organisme unicellulaire et gélatineux dont les sécrétions de spores donnent lieu à toutes sortes de transformations. Autour de la pièce centrale sont disséminées des sculptures en matériaux recyclés – câbles et rideaux de perles en plastique plongés dans des bacs où barbotent aussi bien des composants informatiques que des accessoires girly.

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Chez Échard, à l’image du cyberféminisme théorisé par Donna Haraway, tout est en mutation permanente, et il n’existe pas d’opposition entre naturel et artificiel, solide et liquide, biologie et technologie. On s’affale enfin dans une chill room en contemplant une webcam braquée sur le corps endormi d’une cyberadolescente non binaire en plein rêve. Le Sleep d’Andy Warhol revisité par la génération Twitch ?

« Mimosa Échard. Sporal », jusqu’au 4 septembre au Palais de Tokyo

Image : Mimosa Echard, Sporal, 2021, image de travail. Courtesy de l’artiste. © Adagp, Paris, 2022..JPG

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