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Expo : l’œuvre acerbe et drôle du grand Martin Parr célébrée

  • Copélia Mainardi
  • 2023-02-28

Jusqu’au 6 mai, la galerie Clémentine de la Feronnière à Paris propose une exposition consacrée au photographe britannique Martin Parr. Des années 1970 à aujourd’hui, la sélection revisite plusieurs de ses séries iconiques, consacrant le regard à la fois drôle et mordant posé sur ses contemporains.

De Martin Parr, on connaît les couleurs éclatantes de sa série « The Last Resort » – plage, machines à sous et blondinets dégustant des cornets de glace dans un décor de station balnéaire aux tons acidulés. Aussi réputé ou presque : son travail sur l’essor du tourisme de masse à la veille des années 2000, que « Small World » interrogeait avec une ironie mordante. Ce qu’on connaît moins en revanche, ce sont ses débuts, cette plongée en noir et blanc dans un petit village traditionnel du Nord de l’Angleterre pour « The Non-Conformists ». Ou ses travaux plus récents : comme « Wales », sa dernière série, immersion dans une foire du Pays de Galles.

Cette exposition revient sur plusieurs périodes emblématiques de la carrière de ce monstre de la photographie, juxtaposant clichés iconiques et images moins connues. Elle permet d’observer la manière dont Parr documente minutieusement les traditions britanniques (« Christ’s Hospital », 2010), les mutations des habitudes de consommation (« Spending Time, 1986), la classe moyenne émergente dans les années Thatcher (« The Cost of Living ») ou les matchs de crickets, soirées au pub et autres tea parties dominicales d’un village anglais huppé.

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Par-delà les lieux et les années, c’est l’attention au détail qui frappe dans le travail de Martin Parr. C’est par lui qu’il scrute et dissèque nos modes de vie contemporains, par lui qu’il happe le spectateur pour ne plus le lâcher. C’est une mouche posée sur le large chapeau d’une spectatrice des célèbres courses hippiques de Galway. Une casquette « Yankees » d’un touriste photographiant Notre-Dame. La moue d’une vendeuse de glaces face à une horde de gamins, main sur la hanche et regard défiant l’objectif. Ce sont ces couleurs à la fois assorties et criardes, ces compositions à la fois sur le vif et posées. Un art du contraste, mélange de joie et de critique sociale, de regard attachant et d’ironie féroce.

: Rétrospective Martin Parr, jusqu'au 6 mai à la Galerie Clémentine de la Ferronière (51, rue saint-Louis-en-l’île, 75004 Paris)

Plus d'infos ici.

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