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« Amelia's Children » de Gabriel Abrantes : une famille qui fait horreur
- Perrine Quennesson
- 2024-01-26
[CRITIQUE] Révélé par son dingo « Diamantino » (2018), Gabriel Abrantes opère un surprenant retour en salles avec un long métrage horrifique où grand-guignol et secrets de famille se télescopent dans une sublime villa recluse au fin fond du Portugal.ille se télescopent dans une sublime villa recluse au fin fond du Portugal.
Malgré un solide parcours en courts métrages, c’est avec Diamantino, film fou, récompensé à la Semaine de la critique 2018, dans lequel se croisent un sosie de Cristiano Ronaldo, des chiens touffus et des nuages roses, que Gabriel Abrantes s’est fait un nom chez les cinéphiles. Avec Amelia’s Children, le cinéaste portugais ne quitte pas son territoire natal et nous entraîne au fin fond des montagnes du Portugal pour une monstrueuse histoire de famille.
Après un bond dans le passé grâce à une ouverture glaçante dans la pure tradition du home invasion, le film revient au présent pour suivre Edward, orphelin de naissance, qui se découvre grâce à un test ADN une mère et un frère jumeau lusitaniens. Ces derniers, ravis de le retrouver, l’accueillent, lui et sa compagne, à l’occasion d’un séjour qui, vous pouvez vous en douter, ne va pas si bien se dérouler.
Le génial et étonnant Carloto Cotta n’est pas le seul indice qui dévoile que nous sommes en présence d’un film de Gabriel Abrantes ; son sens de la surprise, du grand-guignol et du malaise est également de la partie pour un long métrage fantastique et sévère sur l’entre-soi et la démesure des plus fortunés. Parfois ridicule, mais bien plus souvent terrifiant.
Amelia’s Children de Gabriel Abrantes, Le Pacte (1 h 31), sortie le 31 janvier