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À voir sur mk2 Curiosity : Légendes italiennes 

  • Hugues Porquier
  • 2023-08-31

Pour célébrer la 80e édition de la Mostra de Venise qui vient de s’ouvrir, on vous propose un voyage en Italie des années 1950 à nos jours, à travers une sélection peuplée de contes inoubliables et de réalisateurs mythiques de la péninsule. 

Toute la profondeur du cinéma d’auteur italien, porté par la beauté du néoréalisme, la légèreté tragi-comique et la poésie de contes inspirés par l’histoire du pays. Réalisés par des cinéastes incontournables de la péninsule comme Marco Bellocchio, les frères Taviani ou Nanni Moretti, ces films que nous vous proposons pour célébrer la Mostra de Venise incarnent à merveille cette fascinante diversité.

Femmes entre elles, Michelangelo Antonioni, 1957

L’Italie de la fin des années 1950 a vu émerger de nombreux cinéastes soucieux de se détacher progressivement du néoréalisme caractéristique de l’après-guerre. En 1957, Michelangelo Antonioni signe Femmes entre elles, adaptation de la nouvelle de Cesare Pavese Entre femmes seules. La narration s’articule autour de personnages féminins, qui évoluent au sein de la bourgeoisie turinoise. Antonioni apparaît comme un précurseur en filmant ces femmes complexes et fortes échappant aux stéréotypes sexistes de l’époque.

« Chronique d'un amour » et « Le Désert rouge » : quand Antonioni filme l'absence à soi

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Bianca, Nanni Moretti, 1984

Les années 1980 sont synonymes de renouvellement du paysage cinématographique italien. Délicieusement cynique, Nanni Moretti incarne ce nouvel élan. Jouant dans tous ses films, le réalisateur développe un cinéma d’auteur léger, introspectif et drôle, qui se mue souvent en satire sociale. De quoi combler à la fois le public et la critique. Avec Bianca (1984), dramédie policière où l’on suit un prof de maths qui ne peut s'empêcher d’espionner son entourage, Moretti affirme son style à la fois drôle et tragique, confirmant, à 30 ans, son statut d’auteur hors normes.

« Vers un avenir radieux » de Nanni Moretti : cinéaste au bord de la crise de nerfs

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Le Saut dans le vide, Marco Bellocchio, 1980

Si Le Saut dans le vide (1980), grand film de l’infatigable Marco Bellocchio, apparaît moins frontalement politique que d’autres de ses œuvres, ce huitième long métrage reste teinté de l’aura contestataire et militante qui accompagne sa riche filmographie. Comme un certain Pier Paolo Pasolini, Bellocchio s’attaque en creux à la bourgeoisie italienne, et plus particulièrement aux vices qui rongent ces familles coupées des classes populaires. Un film fou pour lequel Michel Piccoli et Anouk Aimée obtiennent les prix d’interprétation du 33è Festival de Cannes.

« Le Saut dans le vide » de Marco Bellocchio, sur mk2 Curiosity

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La Nuit de San Lorenzo, Vittorio et Paolo Taviani, 1982

Onirique et fabuleux, le style de Vittorio et Paolo Taviani est inimitable. Dans La Nuit de San Lorenzo (1982), Grand prix du Jury au Festival de Cannes, les deux frères évoquent sur un ton lyrique un événement tragique :  le massacre de la nuit du 10 août 1944, perpétré par les nazis dans le petit village toscan dont les Taviani sont originaires. Si Roberto Rossellini  - qui a fortement inspiré les deux frères - a dépeint avec brio l’Allemagne d’après-guerre dans Allemagne année zéro (1948), Vittorio et Paolo se concentrent ici sur les derniers instants de la Seconde Guerre mondiale en Italie.

Kaos, Vittorio et Paolo Taviani, 1984

Sicilian Ghost Story, Fabio Grassadonia et Antonio Piazza, 2018

En 2018, Fabio Grassadonia et Antonio Piazza ouvrent la Semaine de la Critique cannoise avec un autre conte, gothique. Fable inspirée d’un fait divers mafieux qui a secoué l’Italie à la fin des années 1990, Sicilian Ghost Story confronte le lyrisme de l’enfance à l’horreur des agissements de la Cosa nostra. Une façon unique et fascinante de transcender par le conte une réalité atroce.

« Sicilian Ghost Story », troublant conte mafieux

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Qu’il est étranger de s’appeler Federico, Ettore Scola, 2013

En 2013, le réalisateur Ettore Scola (Affreux, sales et méchantsUne journée particulière…) présente à la Mostra de Venise un film qui rend hommage à son homologue Federico Fellini (La dolce vitaHuit et demi…), décédé 20 ans auparavant. Ce portrait peu conventionnel, constitué d’anecdotes entre documentaire et fiction, revient sur la relation que Scola a nouée avec Fellini, et nous plonge dans la grande histoire du cinéma italien.

OLDIES · Scène culte : « Affreux, sales et méchants » d’Ettore Scola

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Au programme également : Découvrez gratuitement le film de Justine Triet Solférino (2008), à l’occasion de la sortie de sa Palme d’or Anatomie d’une chute. Et la suite de notre Série cinéma du moment, avec On vous parle du Brésil : Carlos Marighella (1970) de Chris Marker, rencontre avec l’ennemi public numéro un de la dictature brésilienne de l’époque. 

Sans oublier le film surprise, œuvre majeure d’un des plus grands réalisateurs allemands de tous les temps. 

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