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Les 30 films qu'on attend le plus pour 2024 [2/2]

  • TroisCouleurs
  • 2024-01-09

L'“Emmanuelle” d'Audrey Diwan, le retour du Paul Dédalus d’Arnaud Desplechin et une fresque SF par Francis Ford Coppola. Sous réserve d'annonces surprises, on vous présente nos plus grosses attentes pour 2024.

Les 30 films qu'on attend le plus pour 2024 [1/2]

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Sans jamais nous connaître d’Andrew Haigh

Réunir la révélation de Normal People (Paul Mescal) et l'iconique prêtre de Fleabag (Andrew Scott) dans une romance fantomatique ? Andrew Haigh l’a fait. Son nouveau long-métrage, Sans jamais nous connaître, librement adapté du roman Strangers de l'écrivain japonais Taichi Yamada, débarque sur nos écrans le jour de la Saint Valentin. Et ça tombe bien parce qu’en le découvrant, on a eu un crush instantané – et pas seulement parce que les Irlandais Paul Mescal et Andrew Scott sont des fantasmes absolus. Magnétique, le film part d’une rencontre nocturne entre nos deux héros pour construire un récit à tiroirs, qui fait revenir les morts d’outre-tombe. On n’en dit pas trop mais on vous garantit que vous allez tomber amoureux.ses.  E. A. 

Date de sortie : 14 février 2024 

Paul Mescal flashe sur Andrew Scott dans le teaser de “Sans jamais nous connaître”

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Megalopolis de Francis Ford Coppola

Après avoir ruminé pendant des années les contours de cette fresque SF sur l'ambition démesurée d'un architecte qui tente de créer une utopie à New York après un cataclysme, Francis Ford Coppola, 83 ans, a enfin concrétisé son rêve. Il a mis tout ce qu’il avait dans ce film qui réunira Adam Driver, Forest Whitaker, Zendaya, Aubrey Plaza, Laurence Fishburne, Cate Blanchett, Dustin Hoffman, Jon Voight, Michelle Pfeiffer et Nathalie Emmanuel. Au risque de frôler le désastre industriel : d’après une enquête publiée par le Hollywood Reporter en janvier 2023, le cinéaste, qui a investi son argent personnel (120 millions de dollars) pour financer le projet, aurait explosé le budget, tandis que les démissions et licenciements auraient décimé plusieurs départements artistiques - à commencer par les équipes chargées des effets spéciaux, mais aussi le concepteur de production et son directeur artistique superviseur. On n’est pas très loin de l’enfer du tournage d’Apocalypse Now, monument du cinéma qui nous incite à penser que Coppola n’est jamais aussi doué que lorsqu’il pousse ses projets au bord du précipice.  C.G.

Date de sortie : Non connue (N.C.)

Adam Driver tease « Megalopolis », dont il a adoré le tournage

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Drive-Away Dolls d’Ethan Coen

Le cadet des frères Coen continue sa route en solo avec une toute nouvelle comédie : un road-movie co-écrit avec sa femme Tricia Cook, monteuse, qui suivra les aventures de deux amis en quête d’un nouveau départ. Evidemment, les choses ne se passeront pas comme prévu : les protagonistes croiseront une bande de criminels incompétents... Un synopsis qui annonce une folle aventure avec des personnages loufoques et déjantés propres au cinéma des Coen. Au casting :  Margaret Qualley, Geraldine Viswanathan et Pedro Pascal. C.G.

Date de sortie : 10 avril 2024. 

 

On en sait plus sur « Drive Away Dolls », le prochain film d’Ethan Coen

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Maria de Pablo Larrain

Angelina Jolie dans la peau de Maria Callas ? Il n’y avait que le réalisateur chilien, spécialiste de l’anti-biopic éclaté, pour s’attaquer à cette figure iconique avec un angle imprévisible. Comme pour ses précédents portraits de femmes (Natalie Portman en Première dame des Etats-Unis dans Jackie, Kristen Stewart en Lady Di nébuleuse dans Spencer), Pablo Larrain promet d’explorer la vie de cette cantatrice grecque née à New-York, aussi adulée que critiquée. Restée dans les mémoires pour son répertoire lyrique, elle s’est aussi fait remarquer pour ses frasques personnelles. Rapport conflictuel à une mère impresario, mariage avec le magnat Aristote Onassis dont elle était follement amoureuse, et qui la quitta pour Jackie Kennedy… La vie de Maria Callas a tout de la partition romanesque. Et le film de Larrain promet de l’être aussi.  C.G.

Date de sortie : N.C.

Angelina Jolie est Maria Callas dans le nouveau film de Pablo Larraín

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The Shrouds de David Cronenberg

Après Les Promesses de l’ombre et A Dangerous Method, le cinéaste canadien retrouve Vincent Cassel pour un thriller glaçant. L’acteur y campera un homme d'affaires enquêtant sur le pillage de plusieurs tombes, dont celle de son épouse (Diane Kruger), détériorées dans un cimetière.  Pour cela, il va élaborer un dispositif permettant de communiquer avec les morts. Bingo. Tous les éléments récurrents qui constituent le cinéma de Cronenberg depuis son premier long métrage Stereo (1969) semblent donc présents : des sciences et des technologies expérimentales, un rapport à la mort, à l'amour et à la folie. La hype est au max.  C.G.

Date de sortie : N.C.

« The Shrouds », une première image pour le nouveau film de David Cronenberg

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Emilia Perez de Jacques Audiard

On avait un peu de mal à le croire, mais le réalisateur français a bien concocté une comédie musicale avec Selena Gomez (oui, vous avez bien lu), Zoe Saldaña, et l’actrice espagnole transgenre Karla Sofía Gascón. On ne tombe pas non plus des nues, vu le désir de renouvellement du cinéaste – dernière preuve en date, son récit polyphonique et sentimental Les Olympiades, sorti en 2021. Il ne faut cependant pas s’attendre à un récit mièvre et romantique pour ce prochain opus qui, sous couvert d’envolées chantantes et dansantes, dissimule un sale trafic de drogues. On savait bien qu’il y avait un loup. C.G.

Date de sortie : N.C.

Jacques Audiard : « J’avais envie de nouveaux visages, de nouveaux corps, de nouvelles manières de parler et de se déplacer »

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Emmanuelle d’Audrey Diwan

Oubliez tout ce que vous savez sur ce film érotique culte des années 1970. Audrey Diwan (Lion d'or à la Mostra de Venise pour L'Événement), a réalisé une nouvelle version de l'adaptation du livre qui a inspiré le cinéaste Just Jaeckin. Coécrit avec Rebecca Zlotowski, le film s'annonce comme une relecture subversive du récit original, dans lequel on suivait les aventures d'une jeune épouse de dix-neuf ans, débarquée à Bangkok pour ses nuits de noces, et qui découvrait auprès d'un précepteur éclairé une nouvelle approche des plaisirs de la chair. Une quête de plaisir qu'Audrey Diwan compte bien filmer comme un empowerment. Au casting : Noémie Merlant dans le rôle-titre, et Naomi Watts dans un second rôle très attendu. C.G.

Date de sortie : N.C.

On en sait plus sur “Emmanuelle” d’Audrey Diwan

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Miséricorde d’Alain Guiraudie

Après un détour par Clermont-Ferrand pour Viens je t'emmène, le réalisateur français a posé sa caméra dans le village de Sauclières pour son nouvel opus porté par Catherine Frot. Le film s'intéressera à Jérémie, un trentenaire revenu dans son village pour assister aux funérailles d’un vieil ami. Dans cet endroit plein de non-dits, il va se confronter à la rumeur et aux soupçons, jusqu’à commettre l’irréparable et se retrouver au cœur d’une enquête policière… Pourquoi on l’attend au tournant ? Parce que comme son titre l’indique, ce film sonne comme une promesse de tendresse (et qu’il est éclairé par la Queen Claire Mathon). C.G.

Date de sortie : N.C.

SUPERCUT : Alain Guiraudie nous raconte les trois plans dont il est le plus fier

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Le Retour de Mati Diop

Après un sidérant premier long de fiction, hanté de fantômes nocturnes (Atlantique, 2019), la réalisatrice franco-sénégalaise revient avec un documentaire dont le titre fait référence à un ancien royaume situé au Bénin, et conquis par l’armée coloniale à la fin du XIXe siècle. Brouillant les pistes entre fiction et documentaire, Mati Diop y retrace le voyage de trésors royaux d'Abomey, pris lors de la colonisation du pays, et restitués par l’Etat français à leur pays d’origine. Grâce, dénuement et charge politique sont l’équation du cinéma de Mati Diop, qu’on espère retrouver ici. C.G.

Date de sortie : N.C.

PORTRAIT: Mati Diop, allumer des soleils

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Spectateurs ! de Desplechin

Personne n’a oublié Paul Dédalus, alter-ego fictif d’Arnaud Desplechin, présent dans son œuvre depuis Comment je me suis disputé…ma vie sexuelle et qui, à chaque nouveau film, traverse une crise existentielle propre à son âge. Le réalisateur explorera son enfance bercée par la cinéphilie, puis sa vocation artistique, dans ce nouvel opus en forme de lettre d’amour au cinéma. Au casting, on retrouvera Mathieu Almaric, très probablement dans les habits de Paul Dédalus à l’âge adulte. En ce qui concerne la jeune version de cette alter-ego du réalisateur, c’est Milo Machado Graner (révélation d’Anatomie d’une chute) qui l’interprétera. Métatextualité et mises en abyme à prévoir. C.G.

Date de sortie : N.C.

Arnaud Desplechin, en mille éclats

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Nouvelle star : Milo Machado-Graner

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Grand Tour de Miguel Gomes

Il nous a scotchés avec Tabou (2012), film vaudou sur lequel planait les spectres du colonialisme, d’un formalisme éclatant. Le réalisateur portugais est de retour avec un récit historique en noir et blanc, situé en Birmanie, en 1917. On y suivra l’histoire d’Edward, fonctionnaire de l’Empire britannique, qui fuit sa fiancée, Molly, le jour où elle arrive pour leur mariage. Mais au fil de ses voyages, il est pris de regrets et se demande ce qu’elle est devenue. Tourné dans différents pays d’Asie, le film s’annonce comme un voyage métaphysique, en partie filmé en 16 mm. La poésie de Miguel Gomes risque de tout rafler sur son passage. C.G.

Date de sortie : N.C.

Miguel Gomes, crocodile dandy

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Polaris de Lynne Ramsay

Six ans après la sortie de A Beautiful Day (2017), thriller hallucinant dans lequel un ex-marin désorienté (Joaquin Phoenix, qui remportera le prix d’interprétation à Cannes pour ce rôle) part à la recherche de la fille d’un sénateur, Lynne Ramsay a achevé le tournage de son prochain film, Polaris. Devinez quoi ? Ce nouvel opus est encore porté par Joaquin Phoenix, qui campera, dans l'Alaska du XIXe siècle, un photographe faisant une rencontre avec le Diable qui va bouleverser sa vie… Un pitch mystico-fantastique, également porté par Rooney Mara. On a hâte de grelotter en compagnie de ces deux acteurs talentueux. C.G.

Date de sortie : N.C.

Lynne Ramsay, la sale mémoire

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Our Apprenticeship de Ryūsuke Hamaguchi

Le prodige du cinéma japonais, qui était reparti avec le Prix du scénario à Cannes en 2021 pour son superbe Drive my car, enchaîne les projets : après Le Mal n’existe pas, fable éblouissante sur un village rural confronté à la cupidité d’investisseurs tokyoïtes – Lion d’argent à Venise et en salles ce 10 avril –, Hamaguchi s’apprête à sortir prochainement Our Apprenticeship. Le pitch ? « Une jeune Japonaise, idole dans son pays, part étudier à l'étranger dans une école de théâtre à Paris, où elle rencontre des personnes d'horizons différents. » On s’attend à un scénario ciselé de la part du réalisateur, féru de littérature et de théâtre, ainsi qu’à une mise en scène évanescente, faite de tours et de détours opérés dans une ville lumière en mouvement, bien loin de la carte postale.  C.G.

Date de sortie : N.C.

À voir : la conversation passionnante entre Isabelle Huppert et Ryûsuke Hamaguchi

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(Sans titre) d’Apichatpong Weerasethakul

Le mystère plane autour du prochain film du réalisateur thaïlandais, qui s’inspirera librement d’un livre d’Arthur C. Clarke, intitulé Les Fontaines du paradis. Paru en 1979, le roman d’anticipation raconte le projet fou d’un concepteur de ponts du XXIIème siècle – sa dernière œuvre a permis de franchir le pont de Gilbratar, mais son ambition ne s’arrête pas là : il veut construire un pont vers l’espace. Le lieu idéal de cette installation extraordinaire se trouve au Sri-Lanka, sur l’île de Taprobane. Qui de mieux que le réalisateur de la Palme d’or Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures (2010), et plus récemment Memoria (2021), pour raconter cette quête quasi transcendantale ? On se laissera volontiers hypnotiser par le cinéaste de génie.  C.G.

Date de sortie : N.C.

Apichatpong Weerasethakul : « Pour moi, la caméra est un animal »

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Eat the Night de Caroline Poggi et Jonathan Vinel

Après le percutant Jessica Forever et deux courts géniaux (Bébé colère et Il faut regarder le feu ou brûler dedans), le jeune couple de cinéastes français défricheurs prépare Eat the Night, leur deuxième long métrage coproduit par Arte. Le film racontera la rencontre entre Pablo, petit dealer de province, et Night, jeune homme aux allures singulières. Ensemble, guidés par un sentiment de toute-puissance, les deux garçons vont s’attirer de sérieux ennuis. En parallèle, le film suivra l’histoire d’Apolline, petite sœur de Pablo, qui fait face à la dissolution de Darknoon, un jeu vidéo en ligne qui l’a vu grandir, sorte de paradis perdu numérique, bientôt rayé de la carte. Le couple Poggi-Vinel risque encore une fois de nous embarquer à bord d’un ovni aussi poétique que déconcertant. C.G.

Date de sortie : N.C.

RENCONTRE: Caroline Poggi et Jonathan Vinel, enfants terribles

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Photo de couverture : Emmanuelle d'Audrey Diwan

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