« Coming out », « Bons baisers du bled »… Découvrez nos 5 docus de la semaine

COMING OUT

Révéler (verbe transitif), définition : faire connaître ce qui est secret.

Dans le sillage d’une fin de hiérarchisation entre les médias, ce docu sorti au cinéma n’est construit qu’avec d’images de mauvaise qualité récoltées sur YouTube. Enregistrés en facecam, ces morceaux de bravoure sont des pépites : des femmes et des hommes y révèlent à des proches leur homosexualité. Loin d’être un best-of des coming out numériques, ce beau film compile les confessions avec tact et dramaturgie. Sans vouloir révéler les réactions des proches, vous y verrez de la joie communicative, de la violence révoltante, et beaucoup de bienveillance.

A VOIR SUR ARTE

MICHAEL CIMINO, GOD BLESS AMERICA

Attachez votre ceinture et faites confiance au conducteur pour ce voyage au cœur de l’Amérique. Jean-Baptiste Thoret, plume des Cahiers du cinéma, éclaire la carrière du réalisateur de Voyage au bout de l'enfer (1978), La Porte du paradis (1980) ou L'Année du dragon (1985). Le fil rouge visuel est la route, qu’on traverse avec grâce via la Californie et le Colorado. Au son, la voix de Cimino enregistrée avant sa mort en 2016 par le critique français lors d’une discussion dans une voiture. Un traveling sans fin pour s’approcher au plus près de l’artiste qui nous révèle ses recettes et ses secrets.

A VOIR SUR ARTE

BONS BAISERS DU BLED

504 break chargé, allez montez les neveux
Juste un instant que je mette sur le toit la grosse malle bleue
Nombreux comme une équipe de foot, voiture à ras du sol
On est les derniers locataires qui décollent.

Popularisée par la chanson Tonton du bled du groupe 113, cette transhumance estivale est décortiquée avec précision dans ce docu passionnant.  A travers des images amateurs pleines de charme et de justesse se déploie un voyage de la France vers le Maroc, l'Algérie ou la Tunisie. Des images parfois folkloriques que viennent éclairer des parents et des enfants en pleine odyssée.

A VOIR SUR ARTE

BLACK MOTHER

Un rasta danse, une grand-mère sourit, une petite fille prie les pieds dans l’eau, une femme accouche. Des sensations et des images se font écho dans ce cut-up étourdissant qui rappelle aussi bien les œuvres vidéo de Camille Henrot que les expérimentations de Chassol. Black Mother est l’enfant d’un photographe de légende qui après avoir arpenté les trottoirs de New-York décide de revenir à ses origines jamaïcaines. Au hasard des rencontres nocturnes Khalik Allah met des inconnus dans la lumière incandescente des villes survoltées. Des images qui questionnent autant le concept de beauté que l’histoire même de cette île.

A VOIR SUR ARTE

JODIE FOSTER, HOLLYWOOD DANS LA PEAU

Comme dans les meilleurs films, le personnage secondaire d’un docu peut être la clef pour raconter le héros. C’est Brandy, la mère de Jodie, qui remplit à merveille ce rôle. Attachée de presse dans le monde du cinéma, francophone, gauchiste, homosexuelle, ce sont ses choix pour la carrière de sa fille qui vont permettre à Jodie de devenir l’actrice incontournable qu’elle est devenue.

De sa première apparition dans une pub à 3 ans, à son rôle d’agent du FBI dans Le silence des agneaux, en passant par sa composition d’une prostituée de 12 ans dans Taxi driver, les films avec Jodie Foster ont marqué des générations de spectateurs.

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