
Adam, 4 ans, est soigné pour malnutrition au sein d’un service de pédiatrie. Lucy (Léa Drucker), infirmière en chef, tente de convaincre la mère du petit garçon, Rebecca (Anamaria Vartolomei), de lui administrer les repas préparés par l’hôpital. Menacée de se voir retirer la garde de l’enfant, Rebecca demande à Lucy d’intervenir en sa faveur auprès de ses supérieurs…
Fruit d’un long travail de documentation et de temps d’observation sur le terrain, le deuxième film de la réalisatrice belge Laura Wandel – qui abordait brillamment les dynamiques retorses de l’école et du harcèlement à hauteur d’enfant dans Un monde – investit le réel avec assurance, attentif aux détails des rudes gardes à rallonge.
Ici, tout est décompte et urgence, à l’image des cinq minutes que se voit allouer Lucy pour faire sortir Rebecca des toilettes où elle s’est enfermée avec son fils. Captant la réalité de ses personnages dans leurs moindres gestes et paroles, Laura Wandel élabore une réflexion captivante sur l’imbrication complexe entre les sphères médicale, judiciaire et sociale, dont on voit à l’écran des représentantes se succéder pour faire appliquer les protocoles en place – protocoles parfois cruellement contradictoires à l’intérêt de l’enfant.
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