« Get Millie Black », une série qui renouvelle le polar

[PETIT ÉCRAN] Le retour palpitant d’une inspectrice dans sa Jamaïque natale.


Get Millie Black (c) Max

Dans le genre vu et revu de la série policière, il est encore possible d’avoir de belles surprises. La preuve en cinq épisodes fascinants, à propos d’une inspectrice de Scotland Yard revenue exercer en Jamaïque, sa terre natale. Lorsqu’elle ne court pas après des disparus, Millie-­Jean Black (Tamara Lawrance) chasse ses propres fantômes. Celui de sa mère violente, de son frère mort, de tout un pays marqué par l’histoire esclavagiste, et qui en porte encore les stigmates.

L’enquête, certes bien menée, est un prétexte pour que Marlon James, le créateur jamaïcain de Get Millie Black, puisse explorer son île. De l’emprise de la religion et du conservatisme jusqu’à la communauté LGBTQ (formidable personnage de femme trans incarné avec ferveur par Chyna McQueen), tous les tiraillements de la Jamaïque prennent vie et donnent l’impression d’avoir entraperçu un monde jusqu’ici peu représenté à l’écran.

disponible sur Max