Véritable hymne aux cœurs brisés, « The Subway » met en scène une jeune femme tentant de survivre à une rupture dans un New York hostile et sensoriel. Ensevelie sous une chevelure que Raiponce jalouserait, la chanteuse américaine arpente les rues de la ville à la poursuite d’une mystérieuse créature verte, se fait traîner par une voiture et se lamente en haut d’un building et dans le métro, métamorphosé en club en un clin d’œil.
Et alors qu’elle s’imagine croiser son ex partout – on adore le caméo furtif de l’icône de Brooklyn, The Green Lady –, elle se languit du jour où cette figure de son passé ne sera plus « qu’une autre fille dans le métro ». Doté de paroles incisives et à fleur de peau (« There on the subway, I nearly had a breakdown ») parsemées de traits d’humour (« Fuck this city, I’m moving to Saskatchewan », une province canadienne faiblement peuplée qui a certainement connu un bond en popularité depuis), ce titre entêtant permet aussi à l’artiste récompensée aux Grammys de témoigner une nouvelle fois de l’étendue de son talent vocal, avec un pont magistral aux paroles ludiques (« She’s got a way / She got away »).
Le tout dans une séquence particulièrement venteuse, qui rappelle une scène phare de Challengers de Luca Guadagnino et prouve que l’interprète de « Pink Pony Club » a une façon bien à elle de transformer chaque émoi du quotidien en une œuvre d’art mémorable.
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