Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, se souvenir de la lumière

Reposant sur une écriture fragmentaire, leurs films, photographies, textes, installations, et performances n’ont jamais cessé depuis de donner à (sa)voir des histoires tombées dans l’oubli ou maintenues dans le secret, s’attachant ainsi moins à relever qu’à révéler les traces du passé, oscillant entre apparition et disparition, construction et destruction, réalité et fiction. Des photographies d’affiches


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Reposant sur une écriture fragmentaire, leurs films, photographies, textes, installations, et performances n’ont jamais cessé depuis de donner à (sa)voir des histoires tombées dans l’oubli ou maintenues dans le secret, s’attachant ainsi moins à relever qu’à révéler les traces du passé, oscillant entre apparition et disparition, construction et destruction, réalité et fiction. Des photographies d’affiches de victimes de la guerre érodées par le temps (Faces, 2009) aux photogrammes sculptés dans le plexiglas montrant le sillage de fumée des fusées Cedar lancées dans les années 1960 (Dust in the Wind, 2013), en passant par les ombres (é)mouvantes et fantomatiques qui transparaissent dans un film super 8 découvert (non développé) en 2001 dans les archives de l’oncle de Khalil Joreige, porté disparu depuis son enlèvement dans les années 1980 (Images rémanentes, 2003), l’image, qu’elle soit latente, rémanente ou manquante, est ici omniprésente. Manifestement poétique – et subtilement politique –, l’art de Joana Hadjithomas & Khalil Joreige nous incite à nous « souvenir de la lumière », à l’image du plancton qui dans les fonds sous-marins révèle sa bioluminescence. Alchimie photosensible de la mémoire vive.

jusqu’au 25 septembre
au Jeu de Paume