
« Danse pour moi » ordonne-t-elle de son regard perçant. Devant une cabine de peep-show, Calypso Valois assiste à des danses lascives. Mais sur cette scène ornée de miroirs en arrière-fond, que regarde-t-elle sinon elle-même ? La danse est alors un espace réflexif, pour se perdre en soi, à travers l’autre. Une cabine d’introspection, où l’on s’abandonne volontiers à tous les mirages.
Pour nous accompagner de l’autre côté du miroir, Nicolas Medy use d’un split-screen tranchant – on a affaire à un cœur brisé, en morceaux – et de mouvements sinueux, qui nous entraînent dans un vertige. On ne sait plus qui est le reflet de qui, qui danse et rêve pour qui – les mouvements, les corps tournoient dans un palais des glaces étincelant de lumières obscures et folles. Dans ce labyrinthe, on s’oublie, on se retrouve.