VIDEO: Les génériques chez Gaspar Noé

Le générique est toujours une promesse. Et chez Gaspar Noé, il prend une place particulièrement importante. La preuve avec cette nouvelle vidéo de Blow Up,  petite anthologie du générique chez le cinéaste concoctée par l’auteur et réalisateur Alexandre Tylski . D’entrée de jeu, le générique chez Noé malmène la rétine, culbute les images, prévient des secousses


Le générique est toujours une promesse. Et chez Gaspar Noé, il prend une place particulièrement importante. La preuve avec cette nouvelle vidéo de Blow Up,  petite anthologie du générique chez le cinéaste concoctée par l’auteur et réalisateur Alexandre Tylski . D’entrée de jeu, le générique chez Noé malmène la rétine, culbute les images, prévient des secousses visuelles à venir : c’est la typographie inversée de l’ouverture d’Irréversible ; sa façon d’interpeller le spectateur via des apartés troublantes (« Vous avez vu un film de Gaspar Noé » à la fin de Seul contre tous) ; d’abolir la frontière entre épilogue et prologue (Climax s’ouvrant sur son générique de fin et se concluant sur son titre).

Dans Love, le générique, assemblage fragmentaire de cartons successifs, est à l’image des protagonistes, un kaléidoscope compact de sentiments confus. Celui d’Enter The Void, avec son côté épileptique, appelle à la mobilisation de tous les sens avec son montage cut de 8 cartons par seconde, faisant défiler de célèbres typographies. Hallucinogène, matriciel et abyssal, le générique chez Gaspar Noé se savoure comme un trip sucré et légèrement angoissant.