
https://www.youtube.com/watch?v=n96v_om9JBM
À l’occasion de la rétrospective de la Cinémathèque consacrée à Chantal Akerman, Blow Up a eu l’excellente idée de revenir sur la carrière impressionnante de la merveilleuse Delphine Seyrig (héroïne, entre autres, de Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles). On remonte d’abord à ses débuts, à New York, dans Pull My Daisy (1959), réalisé par Robert Frank, écrit et raconté par Jack Kerouac (elle partageait l’affiche avec Gregory Corso et Allen Ginsberg, les « clochards célestes » de la Beat Generation). À partir des années 1960- alerte name dropping -, c’est la montée en flèche : Alain Resnais (L’Année dernière à Marienbad), Luis Buñuel (La Voie Lactée), Jacques Demy (Peau d’âne) ou encore François Truffaut (Baisers volés, avec cette inoubliable scène où, saisi par son charme, Antoine Doinel commet la maladresse de l’appeler « monsieur»)… Ils s’arrachent tous cette militante féministe qui prend un malin plaisir à déconstruire ses rôles de bourgeoise coincée (elle épate dans Le Charme discret de la bourgeoisie). On vous laisse découvrir tous les sortilèges de Delphine Seyrig.