Une teaser magistral qui confirme que ce retour de Scorsese au film de gangsters ne peut être que maîtrisé.
Ce sont les retrouvailles mafieuses entre Robert De Niro et Al Pacino, le grand comeback de Martin Scorsese à ses premières amours de gangster, le retour de Joe Pesci après des années de désertion à Hollywood, et pour toutes ces raisons, le film le plus attendu de l’année. The Irishman sortira cet automne et s’offre une première bande-annonce qui risque d’affoler ceux qui ne jurent que par Les Affranchis et Les Infiltrés. Et pour cause: le cinéaste s’intéresse dans cette nouvelle fresque historique à la figure de Frank Sheeran, tueur à gages redoutable soupçonné d’avoir liquidé dans les années 1970 le baron de la pègre Jimmy Hoffa, qui se trouvait aussi être un syndicaliste des conducteurs routiers américains. Après un premier teaser énigmatique lâché par Netflix en février dernier, dans lequel on entendait les voix off de De Niro et Pacino, la plateforme de streaming a enfin dévoilé un teaser définitif. Rouages du crime organisé, rivalités et trahisons, corruption politique : un cocktail qui a fait le sel des meilleurs films de Scorsese, maestro dans l’art de sublimer les histoires de mafia en fresques tragiques où les destins se fracassent. Mais si on a une confiance aveugle en Scorsese pour insuffler du neuf même dans ce qui semble appartenir à un territoire familier, c’est parce que le cinéaste s’est lancé un défi technique de taille sur ce nouveau projet. L’histoire couvrant plusieurs décennies et comportant des flash-backs qui remontent aux années 1950, Scorsese a eu recours à une technique de rajeunissement pour garder intact le jeu de ses acteurs. De quoi faire monter l’attente d’un cran.