
Becky dans Talons aiguilles
Deuxième collaboration de l’actrice avec Almodóvar, ce mélo par excellence qu’est Talons Aiguilles. Paredes y est Becky del Páramo, grande actrice et chanteuse de retour sur sa terre natale pour retrouver sa fille après une longue absence. Un film passionné sur fond de thriller qui pousse les curseurs à fond et sonde la relation mère-fille dans un jeu de miroirs fascinant, où se mélange le reflet de l’actrice à ceux de sa fille Rebecca (Victoria Abril) et de l’inoubliable drag-queen Letal.

Leo dans La fleur de mon secret
Place au « mélodrame dur » pour l’actrice – comme le décrivait Almodóvar – qui incarne ici Leo, une autrice de romans à l’eau de rose sous le pseudonyme d’Amanda Girls dont les histoires s‘assombrissent de jour en jour, à mesure qu’elle voit son couple se désagréger.
Une histoire émouvante, la partition délicatement tragique d’un bonheur qui fout le camp. Un rôle nuancé, jamais trop fleur bleue, dans lequel Marisa Paredes se jette à corps perdu.

Huma dans Tout sur ma mère
Autre rôle d’actrice adulée, celui de Huma Rojo, que le jeune Estéban admire et de laquelle il tentera d’obtenir un autographe, au péril de sa vie. Dans Tout sur ma mère, Marisa Paredes devient l’icône d’enfance rêvée de son réalisateur préféré, prise au piège dans un drame qui la dépasse. Un personnage impérial prenant part à cette fresque déchirante, déclaration d’amour enflammée d’Almodóvar aux femmes de sa vie.
À lire aussi Marisa Paredes : « Le féminisme, c’est ce qui a fait la force de notre rencontre avec Pedro Almodóvar »
La mère de Dora dans La Vie est belle
L’actrice fait une incursion dans le cinéma italien de Roberto Benigni avec un second rôle. Celui de la mère de Dora (Nicoletta Braschi), institutrice dont le jeune Juif Italien Guido (Roberto Benigni) tombe amoureux avant que lui et son fils Giosué ne soit déportés quelques années plus tard. Dans ce film fort et touchant qui a remporté l’Oscar du meilleur film et celui du meilleur acteur en 1999, sa brève apparition a marqué les esprits.

Carmen dans L’échine du diable
Chez Guillermo del Toro, l’actrice joue la directrice d’un orphelinat hanté pendant la guerre d’Espagne, établissement qui accueille le jeune Carlos dont le père est décédé. Un drame inspiré de la littérature gothique qui déjoue la notion de monstre et de fantôme pour révéler les horreurs commises par les hommes et grâce auquel Parades explore, avec grâce, le cinéma horrifique et engagé du maître en la matière.