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Le Portrait interdit de Charles de Meaux : poses souveraines

  • Timé Zoppé
  • 2017-12-15

Melvil Poupaud enfile l’habit de jésuite pour camper un peintre français à la cour impériale de Chine au XVIIe siècle, chargé de faire le portrait de la nouvelle impératrice (Fan Bingbing), qui ne le laisse pas indifférent. Au cours de longues séances de pose, sous le regard vigilant de serviteurs qui veillent au grain, naît l’attirance souterraine entre deux êtres pris dans la rigidité de leurs costumes et de leurs conventions respectifs. Ce qui sous-tend cette romance impossible, c’est la fascination réciproque entre la culture occidentale et la culture orientale, ce qu’explicitent plus clairement les dialogues feutrés entre le peintre et son mentor portant sur les attitudes à adopter avec leurs hôtes. Composition minutieuse des cadrages, plans fourmillant de jeux de symétries, d’étoffes et de dorures… À l’évidence, Charles de Meaux – aussi artiste et producteur des films d’Apichatpong Weerasethakul – est lui-même soufflé par la beauté de la cour impériale chinoise de l’époque. Il n’en oublie pas de mettre à jour la violence symbolique exercée par l’empereur contre l’impératrice, qui la plonge dans une inhumaine solitude.

de Charles de Meaux Rezo Films (1 h 34)
Sortie le 20 décembre

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