
« Celle de Je, tu, il, elle de Chantal Akerman [1976, ndlr]. Pour ces trois plans, fixes, larges, d’abord parce qu’elles se cherchent, qu’elles cherchent à être ensemble, à se sentir, à ce que toute peau soit contre toute peau et qu’il faut montrer ça. Mais parce qu’elles dansent aussi, qu’elles sont tendres, quatre yeux attachés les uns aux autres, et des baisers pour tout se dire. C’est le temps de l’amour, ça n’en finit pas. Et puis pour ce hors-champ, secret bien gardé, des jambes qui s’écartent et son regard à elle dessus tandis que l’autre, Chantal, réalisatrice, s’allonge et se laisse voir. Vu au cinéma il y a un mois. Pendant cette scène, quatre personnes sont sorties de la salle. C’est dommage, à cinq minutes de la fin d’un film. »
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