
Décrivez-vous en trois personnages de fiction.
Quand je vais au cinéma, je m’identifie à quasiment tous les personnages. Si je n’y parviens pas, je me sens perdue. Alors je pourrais donner un tas de réponses. Disons qu’aujourd’hui, je suis un mélange de Sigourney Weaver dans Alien (1979) et de Meryl Streep dans Sur la route de Madison (1995). Puis, il y a un roman que j’ai lu, passé l’adolescence, et auquel je m’identifie encore beaucoup : c’est Mrs Dalloway de Virginia Woolf. J’observe le monde un peu comme Clarissa [jeune femme réservée qui étudie avec minutie les personnes qu’elle croise et les lieux qu’elle parcourt, ndlr].
Trois films qui ont influencé votre première réalisation, My Mother’s Wedding ?
Le film qui m’a donné l’envie et le courage de faire le mien, c’est Roma (2018) d’Alfonso Cuarón. Il observe la famille d’une façon tellement touchante. Ensuite, je me suis inspirée des Quatre Filles du docteur March (1933) de George Cukor, car cette version examine bien les liens compliqués qu’entretiennent les sœurs avec leur mère. En ce qui concerne le ton, je l’ai emprunté à Pas si simple (2009) de Nancy Meyers. J’adore l’idée de faire une comédie autour d’un sujet qui pourrait être traité de manière noire.

Vos trois films favoris mettant en scène des fratries féminines ?
Mustang (2015) est le meilleur film qui ait été fait sur les fratries féminines. Chaque sœur est une sorte d’extension de l’autre, c’est fascinant. Puis, il y a le merveilleux Hannah et ses sœurs (1986) qui représente bien les relations entre sœurs, ces fameux moments où l’on s’irrite mais où l’on s’aime en même temps. Et enfin, je citerais Raison et Sentiments (1996).
Les trois meilleurs films de mariage selon vous ?
Quatre mariages et un enterrement [comédie romantique culte sortie en 1994 dans laquelle elle partage l’affiche avec Hugh Grant et Andie MacDowell, ndlr], évidemment ! Sinon, j’ai hurlé de rire devant Jean-Pierre Bacri dans Le Sens de la fête (2017). Ou encore devant Cary Grant dans Cette sacrée vérité (1937).

Trois acteurs ou actrices avec qui vous rêveriez de jouer ?
Je rêve de jouer avec Joaquin Phoenix. Je suis fascinée par ses expressions de visage, absolument transparentes. On voit toutes ses pensées défiler. J’adore aussi Javier Bardem. Et enfin, je veux jouer avec Juliette Binoche car nous ne nous sommes jamais retrouvées sur le même plateau [bien qu’elles partagent l’affiche du Patient anglais, ndlr].
Les trois scènes de votre filmographie dont vous êtes le plus fière ?
Il y a une scène dans Partir de Catherine Corsini (2009) où mon personnage se rend compte qu’elle a tout sacrifié pour un homme qui ne l’aime pas vraiment. J’adore sa subtilité. Je pense également à ma déclaration d’amour dans Quatre mariages et un enterrement. Curieusement, j’adore aussi une scène que je joue dans mon film. Mais je vous laisserai le soin de deviner laquelle il s’agit !
Trois films dans lesquels vous auriez rêvé de jouer ?
Faute d’amour d’Andreï Zviaguintsev (2017) – je rêve de tourner avec ce réalisateur ! Si seulement je parlais russe… Sinon Caché de Michael Haneke (2005) ou n’importe quelle femme dans The Hours de Stephen Daldry (2002) .
Un film à regarder en pleine insomnie, à 3 heures du mat’ ?
C’est très facile : Paddington (2014) ou Paddington (2017). C’est réconfortant, bien joué et drôle. La parfaite recette anti-angoisse !