John Waters déclare son admiration pour Isabelle Huppert, Lars von Trier et Gaspar Noé

Dans une longue interview accordée à Vulture, le roi de la subversion a dévoilé ses goûts cinématographiques. Connaissant le goût de John Waters pour le politiquement incorrect, le grotesque trash et l’humour borderline, on se doutait que ses réalisateurs préférés partageraient avec lui un certain sens de la provocation et du risque. Le cinéaste n’a


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Dans une longue interview accordée à Vulture, le roi de la subversion a dévoilé ses goûts cinématographiques.

Connaissant le goût de John Waters pour le politiquement incorrect, le grotesque trash et l’humour borderline, on se doutait que ses réalisateurs préférés partageraient avec lui un certain sens de la provocation et du risque. Le cinéaste n’a pas failli à sa réputation. Dans une longue interview donnée à Vulture, le cinéaste de 73 ans a évoqué ses goûts en matière de ciné. On y apprend notamment qu’Isabelle Huppert est son actrice préférée (il est allé la voir sur scène à New York dans La Mère de Florian Zeller, où elle campait une femme trompée par son mari et envahie d’un sentiment de solitude après le départ de ses enfants).

C’est sa radicalité qu’il apprécie, sa façon de toujours choisir l’extrême, une qualité que l’actrice partage avec Lars von Trier, aussi cité par John Waters: « Parmi tous les réalisateurs, il est l’un de ceux ayant le meilleur sens de l’humour. » La subversion à l’écran a-t-elle encore un sens aujourd’hui? Oui, grâce à des réalisateurs comme Gaspar Noé, dont Climax est pour lui le meilleur film de 2018 et frôle la perfection. « Disons que c’est une version déformée des Chaussons rouges, un mauvais trip acide. Je pensais que ce serait très démonstratif, mais c’est beaucoup plus intriguant (…) ». Ce n’est pas tant le contenu du film que sa façon de s’inscrire en marge des productions hollywoodiennes formatées qui le frappe:  » C’est juste du sexe et de la violence. Hollywood ne sait faire que ça et il le fait mal ». À l’heure où tout est démonstratif, il n’a jamais été aussi difficile de choquer les spectateurs pour les faire réfléchir – ce que le réalisateur de Pink Flamingos et Polyester déplore, lui qui a toujours si habilement détruit de l’intérieur les codes du genre et les normes sociales par son cinéma tragicomique. Rappelons que John Waters recevra un Léopard d’honneur lors de la 72e édition du Locarno Film Festival. L’occasion de prendre une leçon de cinéma décapante.

Image: Copyright Zelig Films Distribution