Adapté de l’enquête-fleuve La Saga Gucci de l’autrice américaine Sara Gay Forden (parue en 2001), House of Gucci de Ridley Scott n’a cessé de faire réagir les principaux intéressés depuis l’annonce de sa mise en production. Le film revient sur les événements ayant conduit Patrizia Reggiani (Lady Gaga) à commanditer le meurtre de son époux, Maurizio Gucci (Adam Driver), qui partageait alors la direction de l’entreprise familiale avec son oncle Aldo Gucci (), à la suite du décès de son père Rodolfo (Jeremy Irons).
Peu de temps avant la sortie, Patrizia Reggiani tenait à exprimer son mécontentement vis-à-vis du film de Ridley Scott, déplorant notamment le fait de ne pas avoir été contactée par Lady Gaga lors de sa préparation pour le rôle. Selon Variety, c’est au tour des héritiers d’Aldo Gucci d’émettre des critiques sur la manière dont ils sont représentés dans House of Gucci, qu’ils qualifient « d’insulte à l’héritage sur lequel la marque est construite aujourd’hui ».
Dans un communiqué publié par l’agence de presse italienne ANSA, les membres de la famille Gucci fustigent la complaisance réservée au personnage de Patrizia Reggiani (condamnée en 1998 pour le meurtre de Maurizio Gucci) que le film présenterait selon eux en tant que « victime qui essaie de survivre dans une culture d’entreprise masculine et machiste ». Ils déplorent davantage le fait de voir leurs ancêtres dépeints comme des « voyous ignorants et insensible au monde qui les entoure » – un portrait satirique qu’ils jugent « très éloigné de la réalité ».
Toujours selon Variety, Ridley Scott n’a pas souhaité prendre part au débat sur la question, rappelant simplement que les affaires traitées dans son film relèvent davantage du domaine public que de l’intimité de la famille Gucci. Quelque chose nous dit que House of Gucci, qui triomphe au box-office, n’a pas fini de défrayer la chronique.
Image (c) Universal Pictures France