Révolution à l’écran, invisibilisation hors champ : le cinéma français des années 1970 décrypté

Dans ce dossier, on explore à travers des analyses historiques les paradoxes du cinéma français des années 1970, entre révolutions visibles à l’écran et effacement des femmes derrière la caméra.


Jeanne Dielman © Capricci
Jeanne Dielman © Capricci

Dans le sillage de Mai 68, des luttes féministes et de transformations sociales et culturelles majeures, le cinéma français a pris un nouveau virage. Si, à l’écran, des œuvres ont témoigné de la libération des corps et d’une prise de conscience des questions de genre, cette révolution des regards reste paradoxale : derrière la caméra, les réalisatrices peinent à trouver une place, au point de tomber peu à peu dans l’invisibilisation.

Ce dossier explore les tensions et les contradictions d’une époque en s’appuyant sur l’analyse d’un large corpus mêlant films d’auteur et cinéma populaire. Grâce aux éclairages précieux de l’historienne Hélène Fiche (autrice de Ce que le féminisme fait au cinéma, publié aux éditions Agone) et du journaliste Tristan Brossat (parti en quête des réalisatrices oubliées), on a voulu décoder ce cinéma plein d’effervescence, qui a ouvert des brèches progressistes, mais s’est aussi confronté à la résistance du patriarcat.

« Décoder le cinéma des années 1970, c’est décoder le cinéma d’aujourd’hui »

Christine Lipinska, Michèle Rosier… À la recherche des réalisatrices oubliées du cinéma français des années 1970