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Bêtes Blondes

  • Julien Dokhan
  • 2019-03-05

Un périple halluciné qui cache une réflexion plus profonde sur le deuil. A la croisée de Quentin Dupieux et Bertrand Mandico.

Présenté à la Semaine de la critique à Venise, ce premier long métrage y a remporté le Prix du film le plus innovant. Alexia Walther et Maxime Matray signent un road movie maboul et macabre qui nous fait voyager sur le chemin le moins balisé qui soit : celui du rêve, du non-sens, de l’hallucination. Dès la première scène, le spectateur est aussi désorienté que le héros : Fabien, ex-star de sitcom en proie à des pertes de mémoire, se réveille au milieu d’une forêt. Il y croise un garçon qui trimballe dans son sac la tête de son défunt amant. Au gré des péripéties de ce film-kamoulox, Fabien se retrouvera aux prises avec diverses créatures (des hommes-chats, une grenouille, beaucoup de saumon fumé…) et substances (de la boue, du poppers, beaucoup d’alcool…). L’ahuri Fabien (génial Thomas Scimeca) rappelle les gros bêtas qu’affectionne Quentin Dupieux. On pense aussi aux grosses bêtes qui peuplent le cinéma de Bertrand Mandico. Mais au-delà de l’humour et des trouvailles visuelles, il est ici surtout question de deuil et de culpabilité. Finalement, une vraie humanité se niche au cœur de ces bêtes blondes.

Bêtes Blondes, de Maxime Matray et Alexia Walther, UFO (1 h 42). Sortie le 6 mars

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