« Succession » : vers un spin-off de la série ?

Vous vouez un culte au machiavélique Logan Roy (campé par l'impérial Brian Cox) ? Le sarcastique et faussement naïf beau-frère Tom Wamsgans (Matthew Macfadyen) vous glace autant qu'il vous fascine ? Ou vous êtes plutôt team Shiv Roy (Sarah Snook), cadette aussi maligne de perfide ? Au jeu des sept familles, les Roy l'auraient sans doute emporté haut la main dans la catégorie magouilles et trahisons. Poussé par la presse à s'exprimer sur le devenir de sa série culte, Jesse Armstrong, le créateur, a laissé entendre qu'un spin-off de cette saga fratricide, centré sur l'un de ses personnages, pourrait voir le jour.

Le show HBO va tirer sa révérence après une quatrième et ultime saison, provoquant une once de nostalgie chez Jesse Armstrong, qui a déclaré au New Yorker : « J’ai l’impression que le cirque a quitté la ville, comme le ressentent tous ceux qui travaillent sur une bonne production, et particulièrement sur celle-ci. J’imagine que je me sentirai un peu seul, que j’errerai dans les rues de Londres dans un état second en me demandant ce que j’ai bien pu faire. » Avant de rajouter, comme pour rallumer une note d'espoir : « Je vous appellerai probablement dans environ six mois pour vous demander si les gens sont prêts pour un reboot. »

Un son de cloche qui dénote avec les propos de Casey Bloys, patron de HBO, dans Variety, plus sceptique quant à un potentiel revival sous forme de reboot ou de spin-off : « Il ne me semble pas que quelque chose dans Succession permette de dire : "Suivons la trajectoire de ce gamin" ou de tel autre personnage. Mais si Jesse Armstrong me dit qu’il veut en faire un, alors je le suivrai »

En attendant de découvrir la dernière saison (dont la date de diffusion en France est encore inconnue, mais qui débarque aux US dès le 29 mars), on vous conseille de réviser l'arbre généalogique des Roy, richissimes magnats des médias new-yorkais, qu'on jubile de voir se déchirer pour l'héritage d'un patriarche qu'ils haïssent. Argent, pouvoir, petits fours et soirées mondaines, Succession a su capter la cruauté de notre époque, et le délire narcissique de notre élite, avec une élégance feutrée sans pareil.

Image (c) HBO