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En 5 films, le bodybuilding au cinéma

  • Perrine Quennesson
  • 2024-06-07

Dans « Love Lies Bleeding » de Rose Glass, Kristen Stewart tombe sous le charme d’une Katy O’Brian tout en muscles saillants et huilés. Parfois moqué, parfois admiré, le physique du culturisme, avec ses corps bodybuildés, sans graisse et palpitants, est forcément le grand ami de la caméra, qui prend plaisir à le détailler, entre beauté et monstruosité. La preuve par 5.

Schwarzy

Non, ce n’est pas un film, mais une personne. Arnold Schwarzenegger, c’est une œuvre d’art à lui tout seul, sculptée dans la chair et le muscle par des années de culturisme qui lui ont permis de devenir cinq fois Mister Univers. Quand il débarque en 1982 dans Conan le Barbare, il impose immédiatement un nouveau standard de la virilité, du masculin. La statue grecque sous amphétamines vient contrer les jolis-cœurs au corps élancé des années 1970 tels que Robert Redford ou Paul Newman. Souvent imité, jamais égalé.

« Love Lies Bleeding » de Rose Glass : génial thriller sous stéroïdes avec Kristen Stewart

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No Pain No Gain

Inspiré d’une histoire vraie, celle du Sun Gym gang, le film de Michael Bay sorti en 2013 n’évite pas les clichés autour des fans de gonflette. Au contraire, il s’en repaît. Pas franchement des cerveaux – du crime ou d’autre chose –, trois loustics, gérants de club, se lancent dans le kidnapping d’un riche homme d’affaires en espérant toucher le pactole. Évidemment, ça tourne mal. Mais No Pain No Gain n’est pas qu’une longue vanne aux dépens des biscotos, il tacle aussi cette société de consommation qui nargue ceux qui sont du mauvais côté des inégalités.

Bodybuilder

Le film Bodybuilder (2014) de Roschdy Zem commence justement par une séquence sur Arnold Schwarzenegger. Avec ce film, l’acteur-­réalisateur suit un jeune homme paumé, incarné par Vincent Rottiers, pour nous plonger dans le monde du culturisme, qu’il observe comme un anthropologue rigoureux. Bodybuilder nous entraîne dans un monde de précision, qu’elle soit dans la nourriture, le poids ou la symétrie du corps. En son cœur, Yolin François Gauvin, un bloc de glace qui se met à fondre pour un fils retrouvé.

Pumping iron 2. The Women

Le culturisme, un sport de bonshommes ? Pas franchement, et le cinéma n’a pas attendu Love Lies Bleeding pour le montrer. En 1985 sortait Pumping Iron 2. The Women – le pendant féminin de Pumping Iron (1977). On y suit le parcours de femmes bodybuildeuses, en particulier celui de la sportive australienne Bev Francis, une dynamophile particulièrement musclée pour les codes du milieu. Au-delà de la découverte d’un monde, le film interroge la définition de la féminité, notamment dans le sport. La conversation ne s’est pas arrêtée depuis, visiblement.

Stand Tall

Si Schwarzy incarne la réussite en matière de « sportif devenu acteur accompli », Lou Ferrigno agit comme son négatif. Il est celui qui a ouvert la porte pour que d’autres la passent après lui. Lui aussi champion de culturisme dans sa jeunesse – il sera même battu par Arnold en 1975 au concours Mr Olympia –, il est repéré dès 1977 et devient le fameux Incroyable Hulk dans la série du même nom. Le reste ne suivra pas, et c’est ce que raconte le documentaire Stand Tall (1997), qui revient sur sa carrière et son incroyable come-­back dans le monde du bodybuilding, dix-neuf ans après avoir arrêté.

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