Nouvelle star : Rose Walls

Dans Visions d’acide, il y a un poème vibrant composé par Rose Walls autour d’un dédale obscur, avec l’aube comme échappée. L’actrice confie que le texte exprime des états par lesquels elle est passée ado, juste avant qu’elle ne se rende compte qu’elle était une femme trans. « Heureusement, il y a cette lumière qui transperce. »

L’évident rayonnement de sa présence, elle le fait ensuite triompher dans la section anglophone du cours Florent, n’incarnant nulle autre que la queen d’Égypte dans Antoine et Cléopâtre de William Shakespeare. Parallèlement, cette fan de Michaela Coel et Issa Rae est repérée pour du mannequinat. Si on lui propose beaucoup d’héroïnes éthérées, elle est aussi glam et super campy dans le court de SF lesbien Romy & Laure. Happées par le trou spatio temporel ! et fait une apparition en Drusilla (de Buffy contre les Vampires ) dans Les Démons de Dorothy d’Alexis Langlois.

On pourra bientôt voir cette militante de l’asso Acceptess T et lectrice de Julia Serano ( « Son Manifeste d’une femme trans, c’est Le Capital de Karl Marx pour les études de genres ») dans la nouvelle pièce de Pomme Ferron (l’autrice de Manifeste pirate ), Cette peau là, à propos d’une femme trans ayant recours à une vaginoplastie, ou dans Supersex, une série au sujet de Rocco Siffredi pour Netflix, dans un rôle dans lequel, avec le célèbre hardeur, ce sera elle qui mène la danse.

Portrait © Julien Liénard pour TROISCOULEURS