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À voir sur mk2 Curiosity : Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon dans « Mademoiselle Chambon » de Stéphane Brizé

  • Hugues Porquier
  • 2024-03-21

Pour la sortie en salles de « Hors-saison », on vous offre le quatrième long métrage de Stéphane Brizé, César de la meilleure adaptation en 2010. Pour cette histoire d’amour d’une grande finesse, le cinéaste a réuni Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon, alors séparés depuis cinq ans dans la vraie vie.

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Depuis quelques années, la collaboration entre Stéphane Brizé et Vincent Lindon fait briller le cinéma français (La Loi du marché, En guerre, Un autre monde…). Mademoiselle Chambon (2009) marque les débuts de ce beau couple de cinéma. Dans cette adaptation du roman d’Eric Holder, le cinéaste offre un rôle sur-mesure à cet acteur qui en impose par son charisme et sa stature impressionnante. Lindon incarne Jean, un maçon taciturne au souffle lourd, marié à la belle Anne-Marie, et père du jeune Jérémy. Par un heureux hasard, Jean croise la route de Véronique Chambon (géniale Sandrine Kiberlain), la délicate maîtresse d’école de Jérémy.

Cette rencontre inopinée est le point de départ d’une idylle balbutiante entre deux êtres de milieux sociaux très différents. En dehors des discussions autour de son travail, Jean est paralysé par la timidité. Cette retenue fait naître un jeu de séduction rudimentaire. Tout passe par des gestes et des regards parfaitement orchestrés par le duo Kiberlain-Lindon. Jean remplace avec adresse la fenêtre de Véronique, sous l'œil admiratif de celle-ci. En retour, elle lui joue un air de violon mélancolique, qui le trouble profondément.

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Toute la subtilité de la mise en scène réside dans l’exposition des non-dits, un dispositif qui met à contribution le talent brut des comédiens. Le cadre isole successivement Jean, puis Véronique, perdus dans leurs pensées dont la moindre variation se lit subtilement dans les expressions de leurs visages. Pour Véronique, quarantenaire célibataire, Jean incarne l’homme stable avec qui bâtir une vie de famille. De son côté, Jean est fasciné par le monde intellectuel que représente Véronique.

Pour incarner cette romance extra-conjugale, Stéphane Brizé fait le choix audacieux de réunir Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon, qui formaient à la ville un couple très médiatisé à la fin des années 1990, avant de se séparer au début des années 2000. On ne peut s’empêcher de penser à cette relation passée lors de ces séquences de tendresses embarrassées, où plane une alchimie fascinante. Un autre beau duo de cinéma, qui avait déjà été réuni à quatre reprises au cinéma avant Mademoiselle Chambon.

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