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OLDIES · Archive : quand Jane Birkin se replongeait dans ses souvenirs d'enfance

  • Trois Couleurs
  • 2023-07-17

En 1980, Jane Birkin évoquait de son inoubliable voix apaisante son envie précoce de mots. Une archive qui rappelle à quel point la chanteuse et actrice, décédée ce 16 juillet, entretenait un rapport fusionnel et humble à son métier.

« C'est drôle de regarder des maisons-fantômes, parce que ça n'existe plus », dit joliment l'interprète de Je t'aime... moi non plus. On est en 1980, Jane Birkin est à un carrefour de sa carrière - après s'être fait une place dans le cinéma français populaires avec les comédies La Moutarde me monte au nez et Catherine et compagnie, la chanteuse et actrice jouera bientôt aux côtés de Jacques Doillon (La Pirate) - son futur mari et père de sa fille Lou Doillon -, et Jacques Rivette (L'Amour par terre). Mais pour l'instant, elle est dans sa maison, et feuillette pour le documentaire Les Tendres années ses albums de famille et le journal intime qu'elle tenait à 13 ans.

« Quand vous êtes heureuse, vous n'avez pas le temps d'écrire. Vous n'avez le temps que quand vous êtes malheureuse », poursuit-elle, en évoquant humblement, un petit trémolo dans la voix, la passion précoce de l'écriture pour se sortir d'une solitude enfantine.

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D'enfance il est justement question car il est l'heure d'aller chercher Charlotte à l'école - entre deux comptines en anglais et quelques notes de piano esquissées par la fille qu'elle a eue avec Serge Gainsbourg, Jane Birkin avoue avec une honnêteté désarmante les complexes du corps qui l'ont longtemps poursuivie, revient sur la figure tutélaire de sa mère, actrice, qui lui donna le goût de la caméra, ses souvenirs scolaires douloureux. C'est que Jane Birkin était une perfectionniste, toujours à la recherche d'un idéal artistique, ou de l'expression d'une pensée harmonieuse. Cette archive pleine de tendresse et d'intelligence nous rappelle avec acuité à quel point Jane Birkin semblait ignorer la propre force de son aura.

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