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À voir sur mk2 Curiosity : Isabelle Huppert ouvre une programmation spéciale Bad Girls avec « Merci pour le chocolat »

  • Tristan Brossat
  • 2023-03-30

Depuis sa première rencontre avec le réalisateur Claude Chabrol en 1978 dans « Violette Nozière », Isabelle Huppert n’a cessé d’incarner pour lui des femmes au centre du jeu. Cette affirmation et cette reprise du pouvoir ne se fait pas sans violence, comme dans « La Cérémonie » (1995) ou dans ce glaçant « Merci pour le chocolat » (2000), disponible gratuitement pendant 7 jours sur mk2 Curiosity. La Bad Girl y incarne la patronne d'une société de chocolat suisse, désespérée et machiavélique.

MK2 CURIOSITY/ LE CINÉMA EN VERSION TRES ORIGINALE

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Après La Rupture (1970), Chabrol adapte pour la deuxième fois un roman de l’Américaine Charlotte Armstrong. Claude Chabrol fait cette fois cap sur Lausanne, avec vue plongeante sur le Lac Léman. Isabelle Huppert, dont le machiavélisme est ici à la hauteur de la tristesse qui la ronge, est au sommet de son art. « J’ai le chic pour faire le mal », confesse-t-elle après avoir dissimulé tant bien que mal sa vraie nature pendant 1h30. Tout au long du film, les indices sur sa culpabilité s’accumulent, mais Chabrol laisse subtilement planer le doute pour créer cette ambiance mystérieuse et malsaine qui inonde tous ses films.

Isabelle Huppert : « La vraie zone de confort pour un acteur, c’est l’extrême »

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« Il faut sauver les apparences, il n’y a que ça qui compte », résume Mika, la patronne d’une société prestigieuse de chocolat suisse qu’incarne Huppert. Son personnage brosse ainsi en quelques mots le portrait d’une bourgeoisie qui cache derrière ses belles maisons et ses bijoux les péchés les plus inavouables. Ici, le chocolat chaud qu’elle verse tous les soirs à son beau-fils Guillaume devient une métaphore de cet amour vicié qu’elle déverse sur tout son entourage. Le genre de Chabrol dont on raffole. On en reprendrait volontiers plusieurs tasses.

DÉCRYPTAGE — L’art des faux-semblants chez Claude Chabrol

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Au programme également : 

Bad Girls. Cette semaine, nous avons sélectionné pour vous d'autres histoires dans lesquelles les femmes renversent la table. Elles y font voler en éclats les codes du patriarcat en chahutant les représentations habituelles des personnages féminins au cinéma. Vous ferez connaissance avec la cinéaste-corsaire Nelly Kaplan, disparue en 2020. En 1991, elle partait à l’abordage du mythe de Don Juan, qu’elle pulvérisait doucement mais sûrement dans Plaisir d’amour.  Faites aussi une petite escale en compagnie du Marin masqué (2012) de Sophie Letourneur, réalisatrice libre et décomplexée qui renouvelle avec malice et drôlerie le traitement des personnages féminins dans ce court métrage à découvrir gratuitement jusqu’au 6 avril. Sans oublier les œuvres en tous points dissidentes et pionnières d’Agnès Varda, de Germaine Dulac, d’Alice Guy, de Babette Mangolte… Autant de bad girls qui, devant et derrière la caméra, continuent de faire bouger les lignes et dont les films sont à voir sur mk2 Curiosity.

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