- Paradiscope
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- 5 min
Elena López Riera et Antohny Valon, ils sont dans le nouvel épisode mk2 Curiosity
- Trois Couleurs
- 2023-02-23
Au programme cette semaine, rites et légendes espagnols avec deux films de la révélation du cinéma ibérique Elena López Riera, et une chorégraphie hypnotique filmée par Anthony Valon.
MK2 CURIOSITY : DES FILMS A VOIR GRATUITEMENT EN VOD / STREAMING
Découvrez la plateformeLos que desean (24', Espagne/Suisse, 2018) :
Un concours de pigeons (les oiseaux !) basé non pas sur la vitesse mais sur le désir. Lequel réussira à séduire une femelle et à voler le plus longuement à ses côtés ? Dans ce beau court-métrage, Elena López Riera nous emmène à Orihuela, village du Sud-est de l'Epasgne qui l'a vu naître, à la rencontre de ces volatiles peints amoureusement aux couleurs de leur propriétaire. Mais c'est surtout ces derniers que scrute tendrement la caméra de la réalisatrice. Des hommes attachés à cette tradition ancestrale, dont on observe le curieux ballet. Los que desean ("Ceux qui désirent") a été nominé aux European Film Awards et a remporté le Pardino d'Oro au Festival de Locarno.
Las Vísceras (15', 2016, Espagne) :
Avant El Agua, fascinant premier long-métrage d'Elena López Riera (en salles à partir du 1er mars), dans lequel on raconte que l'eau de la rivière s'emparerait du corps des femmes de la région, la réalisatrice espagnole avait mis en scène d'autres rites et légendes dans Las Vísceras ("les viscères"), sorti en 2016. Par une chaude journée d'été, une femme caresse et joue avec un petit lapin, devant ses petits-enfants attendris et amusés. Puis elle le tue de ses mains et le dépèce devant cette même assistance, qui observe ce rituel macabre entre effroi et fascination. Une scène sanglante qu'ils n'oublieront jamais, et qui met en lumière le fascinant rapport que ces personnages entretiennent avec la mort.
In Media Res (7', Anthony Valon, 2021)
Dans cette performance de 7 minutes, l'artiste pluridisciplinaire Anthony Valon (aka Bazabuque), ici à la fois producteur, réalisateur et compositeur de la musique, filme le danseur Lorenzo Ds Dasse (aka Yoda) devant grand écran qui diffuse en direct ce qu'enregistre la caméra. Une mise en abîme créant un effet larsen qui rend cette chorégraphie introspective et troublante totalement hypnotique.